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Comment renouer avec une architecture d'ordre ?
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Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2016

Les autorités publiques qui ont eu à ébaucher, édicter et faire appliquer la loi 08-15 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement sont dans l'embarras. Le délai imparti à cette mesure a expiré le 3 août et il semble, selon les échos qui nous parviennent, que l'opération a été un échec total. Sur la huitaine de millions de constructions publiques et privées d'avant 2008 (chiffre non confirmé), achevées ou non achevées, seulement deux centaines de milliers ont vu leurs dossiers recevables et traités par les commissions de wilaya. Des cas moins nombreux ont reçu leur quitus de conformité avec les plans d'exécution initiaux. D'autres sont en sursis, sous condition de lever les réserves émises par ces mêmes commissions. Donc, apparemment, un nombre infinitésimal de propriétaires a sollicité ce fameux sésame pour pouvoir disposer de leur construction comme bon leur semble (vente, extension, droits de succession, etc.). Le problème est que le gouvernement, si prompt à pondre une loi (mais qui se révèlera inapplicable dès sa promulgation), n'a pas estimé nécessaire de maîtriser la «topographie» du dossier. Visiblement, le texte a été concocté par des ronds-de-cuir, des fonctionnaires, dont l'emprise sur les réalités urbanistiques nationales ne dépassait pas l'espace étriqué de leur bureau.
Car, comment expliquer que les rédacteurs, puis les décideurs se soient engagés en terrain méconnu, non armés qu'ils devaient l'être de statistiques fiables, d'un recensement généralisé du cadre bâti et des spécificités immobilières nombreuses contenues dans l'objet visé ? S'en est suivi une absence de vulgarisation et de sensibilisation et l'opération, fatalement, a emprunté les chemins sinueux de la bureaucratie et de l'approximation. Le traitement d'un dossier traînait en longueur au sein des APC avant d'atterrir sur le bureau de la commission compétente, et puis retour. Une parenthèse de plusieurs années avant que le postulant à la régularisation de sa construction ne reçoive soit des réserves techniques difficiles à combler, voire impossibles, soit carrément une fin de non-recevoir par un rejet cinglant. Par exemple, de très nombreuses constructions auxquelles les plans architecturaux d'origine imposaient des terrasses inaccessibles par la pose d'une toiture en tuile ont été converties en espaces d'eau (buanderies), quand le propriétaire n'en a pas fait carrément un lieu habitable. Ou encore cette autre image, celle d'un garage en demi sous-sol et d'un rez-de-jardin légèrement surélevé que les enquêteurs des services de l'urbanisme de l'APC ont compté en étage supérieur, rejetant de fait la demande de conformité du propriétaire. Les membres de la commission de wilaya ont souvent mis de côté l'approche intelligente d'une demande de régularisation, s'enfermant dans une application bureaucratique et stricte de la loi alors qu'il leur a été fait appel afin d'arbitrer les litiges avec beaucoup de souplesse pour atténuer l'anarchie immobilière ambiante dans notre pays. Il est connu que le cadre bâti post-indépendance, particulièrement celui issu des années 1990 à nos jours, a défiguré le paysage urbain, surburbain et rural pour deux siècles.
Comparativement, nos voisins à l'est et l'ouest de nos frontières ont su imposer une discipline urbanistique rigoureuse qui rend souvent plaisant le regard porté sur la blancheur éclatante des paysages tunisiens et marocains. Chez nous, les couleurs dominantes, d'Alger à Tamanrasset et de Maghnia à Souk Ahras, sont le gris ciment et le rouge brique. Affreux. Nos populations bâtisseuses ne peuvent assumer à elles seules cette effarante anarchie urbanistique. L'Etat et les collectivités locales ont, par leur longue absence sur le terrain, une part non négligeable de responsabilité. Et c'est pour générer en même temps la maîtrise de ce véritable fléau et la recherche d'une détente sociale (160 000 constructions sont menacées de destruction, selon le ministre de l'Habitat). La mesure légale qui a pris fin le 3 août devrait être revue et corrigée pour atteindre les véritables objectifs que la défunte loi 08-15 n'a pu faire aboutir précédemment. La réflexion doit être approfondie et toutes les parties impliquées sur le terrain doivent être sollicitées pour parvenir à asseoir durablement une architecture d'ordre que tous les pouvoirs illégitimes et populistes n'ont pu imposer jusqu'à présent.


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