Pour réussir leur autogestion, les communes doivent s'atteler à l'instauration d'un système efficient de recouvrement de la fiscalité au niveau local. C'est autour de ce thème que se sont réunis, à l'auditorium de l'APW, les présidents d'APC, chefs de daïra, directeurs de l'exécutif, receveurs d'impôts communaux et trésoriers, sous la présidence du chef de l'exécutif. Signe évident de la politique d'austérité prônée par l'Etat, le recours au recouvrement des taxes fiscales, longtemps délaissé, est un gage pour les communes de s'autofinancer et ne plus attendre les subventions de l'Etat pour leur gestion. Il s'agit de «dégager les voies et moyens à mettre en œuvre pour récupérer les créances des taxes fiscales locales (TVA, taxe d'abattage, taxe de séjour, taxe d'assainissement, taxe foncière, impôt forfaitaire unique, taxe sur l'activité professionnelle, taxe de loyers, taxe des produits immobiliers, droits de fourrières, enseignes de locaux commerciaux, droit de stationnement, abattoir et autres taxes de ventes de produits et services)», a exhorté le wali de Tlemcen. Et de préciser, conscient de la difficulté de la tâche, «le peu d'implication de certains membres des APC dans la recherche des recettes, l'incivisme fiscal et la fraude fiscale qui sont le plus souvent le fruit d'une fiscalité mal reçue. Cela handicape sérieusement l'amélioration des recettes et le recouvrement optimal des ressources locales». Le commis de l'Etat suggérera, cependant, qu'il ne faudra pas avoir recours à l'action de policier pour ramasser l'argent fiscal qui revient à la commune. Il faut surtout sensibiliser et convaincre la population à contribuer au développement de sa commune en s'acquittant de ses impôts. Pourra-t-on un jour sortir cette phrase : «Je paie mes impôts !» à l'adresse des élus pour exercer une sorte de contrôle sur l'argent des contribuables ?