Les façades des vieux immeubles, datant de l'époque coloniale, notamment ceux de la rue du Derb au centre-ville, ne cessent de se dégrader au fil des années et font vraiment peur. Leur état de dégradation avancée donne des sueurs froides, non seulement à ceux qui y vivent, mais aussi aux passants et automobilistes. «Ces immeubles représentent une menace réelle pour la sécurité des passants, riverains et commerçants. Des pans de balcons et corniches se détachent et chutent de temps à autre sur les passants et voitures en stationnement», averti, pour sa part, un commerçant. Et d'enchaîner : «Les autorités ont été alertées. Mais aucune mesure sérieuse n'a été envisagée à part l'installation d'une barrière métallique le long du trottoir d'un immeuble.» Malheureusement, cette dernière a disparu quelques jours après. «Les habitants, conscients de la situation, évitent de passer à proximité», expliquent d'autres commerçants. D'ailleurs nous avons constaté dernièrement qu'un gros pan d'une corniche s'est détaché et a failli blesser, voire tuer des passants. Parfois, ce sont des pierres qui chutent. Face à cette situation, de nombreux commerçants domiciliés au niveau de cette rue ont sollicité notre journal pour interpeller les autorités publiques du danger. «Le plus grave, c'est que l'on procède au ravalement de certains immeubles conçus anarchiquement et on ne concède aucune réparation à ces édifices et en particulier les balcons, corniches et ornements architecturaux qui menacent ruine, pour les consolider, mis à part quelques crépissages avant la peinture pour donner le change», soupire-t-on. «Nous sommes conscients du danger qui nous guette. Nous sommes quotidiennement sur le qui-vive, mais comment faire ? Nous n'avons nulle part où aller», lancent les commerçants, en espérant que leur cri de détresse trouvera un écho favorable auprès des autorités.