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Vers un féminisme pluriel ?
Erasmus
Publié dans El Watan le 19 - 10 - 2016

Lallab, néologisme de «lalla» renvoyant au titre de Madame au Maghreb et «lab» diminutif de laboratoire, est une association française et un magazine en ligne lancés il y a quelques jours, dont l'objectif est de lutter contre l'image négative qu'ont parfois les musulmanes, souvent présentées comme soumises, faibles et aliénées.
Ce projet est né suite à une initiative personnelle de Sarah Zouak, une étudiante franco-marocaine de 25 ans qui s'est lancée dans un voyage de 5 mois au Maroc, en Tunisie, en Turquie, en Iran et en Indonésie à la rencontre des femmes musulmanes indépendantes et actrices de changement en faveur de l'autonomisation des femmes et des filles. Cette initiative fait écho à plusieurs autres projets à travers le monde qui se mobilise contre le patriarcat et pour une égalité de droits en s'appuyant sur des prismes hétérodoxes.
Il n'est guère aisé de traiter du sujet du féminisme sans commencer par définir ce qu'il est, ce n'est ni une secte, ni un phénomène de mode, ni un mouvement suprématiste féminin ; est féministe toute personne qui est pour une l'égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Une des limites du mouvement féministe contemporain est le fait qu'il réduit la femme à son genre en obstruant ses autres identités : ethniques, culturelles, spirituelles, sexuelles et du genre. En effet, les personnalités les plus populaires qui ont pensé, construit le mouvement féministe sont en grande partie des femmes blanches, cisgenres, de culture judéo-chrétienne, hétérosexuelles et valides.
Face à cette situation, des mouvements dissidents sont apparus dès les années 1970 aux Etats-Unis puis en Malaisie, en Egypte et en Tunisie, tels que Sisters in Islam, Black Feminism… pour continuer à mener la lutte vers l'émancipation tout en les prenant en compte et mettre en valeur les identités multiples de l'individu, de la femme en l'occurrence. C'est ce qui est connu en sociologie et en politique sous la notion d'intersectionnalité, qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination dans une société. Pour ces nouveaux mouvements, le milieu culturel, la religion, le genre d'un individu ne sont plus vus comme un obstacle à l'émancipation, mais comme un levier de celle-ci, c'est grâce à ses diverses identités qu'il évolue et non malgré elles.
Bien que ces mouvements restent peu connus dans notre société, des voix commencent à s'élever, notamment sur les réseaux sociaux, pour réclamer justice et égalité sans devoir faire un choix entre l'identité et l'indépendance. En rejetant le patriarcat et l'injustice, d'un côté, et l'approche paternaliste des grandes prismes du féminisme, d'un autre, ces mouvements permettent de sortir de la vision binaire Occident-libérateur vs reste du monde-oppresseur.


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