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Recompositions politiques sur fond de tensions
Réunion du Comité central du FLN aujourd'hui
Publié dans El Watan le 22 - 10 - 2016

C'est un comité central sous haute surveillance politique. L'ex-parti unique réunit aujourd'hui à l'hôtel Aurassi son «parlement» dans un contexte interne explosif, mais surtout sur fond de «guerre froide» dans le sérail.
Faisant l'objet d'une contestation permanente — sans pour autant l'ébranler — le trublion secrétaire général du FLN, Amar Saadani, entend renforcer son pouvoir sur l'appareil du parti pour mieux aborder la bataille des prochaines législatives. Et même au-delà, en ce sens que la future composante de l'Assemblée nationale préfigurerait dans une large mesure des rapports de forces politiques en vue de l'élection présidentielle. Le scrutin législatif servirait de thermomètre politique.
Une étape essentielle dans la mise en place du processus d'organisation de la succession devant intervenir en 2019 si le calendrier est respecté. Le secrétaire général du FLN, connu pour ses coups de sang «bien inspirés», veut gagner la partie avant même son entame. Il exprime ainsi une crainte de voir surgir une nouvelle configuration politique de laquelle son parti sortirait diminué.
Bien avant la réunion du comité central du parti, il a balisé le terrain en lançant une violente charge à double objectif : terrasser ses principaux adversaires au sein du parti et «déjouer» une possible alliance large, en gestation à un étage supérieur qui serait opposé au projet inavoué que Amar Saadani est chargé de vendre. Il attaque avec une rare violence l'ex-secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, «soupçonné» de revenir dans le jeu dans la perspective de reprendre l'appareil du parti.
Résidant alternativement entre Neuilly et Hydra, Amar Saadani ressort la rhétorique nationaliste comme ligne d'attaque en accusant l'ancien chef de gouvernement de «traître à la solde de la France». Jusque-là, la bataille est circonscrite uniquement dans le pré carré du parti. Cependant, Amar Saadani est allé au-delà. Lors de sa fameuse conférence de presse du 5 octobre, il était chargé aussi de lancer – curieusement — un assaut contre l'ancien patron du Département du renseignement et de sécurité, le général de corps d'armée Mohamed Mediène, dit Toufik. Il l'accuse de tous les maux : de contre-performances sécuritaires, d'avoir fomenté des troubles, d'être à la solde de la France. Un acharnement étrange.
Plus d'une année après son départ forcé, l'emblématique patron des Services spéciaux continue-t-il de hanter le sérail ? Pourquoi cette obsession de Saadani à s'attaquer à l'ancien parton du défunt DRS ? L'une des réponses est apportée, il y a quelques jours seulement, par le directeur du cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, arborant la casquette du secrétaire général du RND, le parti rival. Sobrement mais avec fermeté, Ouyahia prend le contre-pied du camp d'en face.
Il défend Toufik en précisant que, au-delà du personnage, il y a les institutions. Sans hésiter, Ahmed Ouyahia prend également la défense de Abdelaziz Belkhadem en rappelant que l'homme a servi sous le président Bouteflika. Subliminal message que seul Ouyahia sait bien envoyer. «Attaquer Belkhadem, c'est attaquer Bouteflika», semble vouloir dire le chef du RDN. Amar Saadani encaisse sans réagir.
Pour l'instant. D'évidence, les assauts de Saadani suivis de la contre-offensive d'Ouyahia metttent au grand jour une ligne de fracture entre deux blocs au pouvoir. Une confrontation qui révèle des désaccords profonds sur le contrôle des segments du pouvoir qui redéfinit les positionnements futurs. Les lignes de clivage sont à chercher en sous-sol du pouvoir. «L'équilibre entre la Présidence et l'état-major est en instabilité depuis le départ de Toufik.
Il n'y a plus d'institution tampon pour absorber les chocs et arbitrer les conflits au sommet», analyse finement un observateur politique averti. Il est vrai que depuis le départ du général Toufik, les capacités de régulation, de gestion et d'arbitrage entres les factions rivales dans le sérail sont considérablement réduites pour laisser place à un équilibre de la terreur périlleux. Une situation aussi inédite au regard de la nature du fonctionnement du système du pouvoir.
Elle place les décideurs sur une ligne de crête étroite et délicate et rend difficile une issue politique sans fracas. La conjoncture économique pesante et le climat social menaçant ne sont pas pour la faciliter. Si la classe politique dans sa majorité garde son sang-froid et agit avec responsabilité, il reste une inconnue : la rue. Il est évident que le choix d'une rupture violente n'est souhaité par personne. Il est fortement rejeté. Mais le risque d'une provocation est grandement redouté.


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