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Village socialiste agricole de ZÉralda
Absence totale de l'État
Publié dans El Watan le 09 - 10 - 2004

« Y a-t-il un maire ou un wali délégué à Zéralda ? » C'est la question que se posent les habitants du village socialiste agricole (VSA) de cette daïra, située à 20 minutes de la capitale.
A El Karia l'absence des autorités locales, donc de l'Etat est flagrante, évidente à chaque quartier de ce village qui ne cesse de s'agrandir et dont le nombre d'habitants est passé du simple au triple ces six dernières années. Pas moins de cinq cités ont été construites sur le sol de cette localité que la criminalité, l'insécurité, l'insalubrité et le manque de civisme rendent répugnante. Les habitants ne savent plus vers qui se tourner pour dénoncer les innombrables problèmes qu'ils relèvent chaque jour. C'est le cas de ce résident de la cité Cnep dont les alentours immédiats sont envahis par les détritus de tous genre y compris par des tonnes de gravats qu'un transporteur malhonnête est venu déverser dans l'un des rares endroits où les enfants pouvaient jouer. La même image est perceptible dans un petit espace où les bambins des cités 100 et 80 Logements se défoulaient. Là aussi, le spectacle est révoltant autour des monticules de terre rouge s'amoncellent les ordures : « Cet été, quand nous nous sommes adressés à la brigade de la police urbaine pour la protection de l'environnement pour dénoncer les agissements des transporteurs qui viennent décharger les gravats, on nous a dirigé vers la mairie, parce que, nous ont-ils dit, ils ne peuvent bouger que sur réquisition du président d'APC et seulement pour des opérations de démolition. » Des cités, pour la plupart désertes, à l'heure de notre passage parce que l'ensemble des résidents travaille. Une situation, qui, selon un jeune rencontré au parking de la cité Cnep, a encouragé les casses d'appartements dans des immeubles complètement déserts la journée. Une information que nous confirmera un gendarme : « Nous intervenons presque quotidiennement dans ce village, il ne se passe pas un jour sans que des citoyens se déplacent à la brigade de gendarmerie de Zéralda pour déposer plainte pour vol d'appartements, agressions et autres délits. » Le gendarme confie que le corps auquel il appartient aurait aimé ouvrir une brigade au VSA parce que la situation y devient ingérable. Il nous fait part d'un blocage mais refuse d'en dire plus. La réponse nous vient d'un des résidents du village, un retraité qui ne sait que faire de son temps libre : « En fait il était question de siège de sûreté urbaine de police, la construction de la bâtisse est à 80%, seulement il y a plus d'une année qu'elle est abandonnée pour on ne sait quelle raison. » La carcasse en question est située non loin du petit stade du village, elle sert selon un commerçant comme refuge aux voyous et aux délinquants, « C'est une véritable mahchacha. Makenche dawla », lance-t-il pour résumer l'anarchie qui règne dans ce village. L'insécurité y règne de jour comme de nuit. Aucune cité n'est éclairée. Autre fait marquant dans ce village que les autorités locales semblent avoir oublié : les constructions illicites. Quelques habitants n'ont pas trouvé mieux pour l'extension de leur maison que de squatter les trottoirs et même des ruelles. Des murs nouvellement construits et des tas de gravats jetés juste en face des demeures en témoignent. « Il commence par clôturer un espace par des roseaux ou du grillage. Si au bout de quelques jours il n'y a aucune réaction des autorités, les murs sont construits », nous explique un quinquagénaire qui affirme avoir tenté, en vain, d'attirer l'attention des services de la daïra sur ce phénomène. Lui aussi a contacté les services d'hygiène de l'APC quant à l'irrégularité de la collecte des ordures ménagères et à la prolifération des décharges sauvages. Sans succès. « Quand la mairie intervient, c'est juste pour des travaux inutiles, comme la réalisation d'un rond-point ou l'aménagement d'un jardin public, transformé en décharge et accessoirement en marché », dira-t-il. Il avoue avoir voulu déménager mais le fait que les cités ne soient pas alimentées en gaz de ville a rendu impossible la rétrocession de son appartement. Des chèvres qui s'attaquaient au semblant de verdure qui restait à la cité des 100 Logements, puis aux horribles sachets noirs jetés un peu partout coupera court à ses lamentations : « Voyez, c'est l'image la plus édifiante de l'anarchie qui règne dans ce village ! » Il y a lieu de signaler que maintes tentatives de notre part, afin de joindre le P/APC, sont restées vaines. « Il est sorti, rappelez tout à l'heure », n'a-t-on cessé de nous ressasser.

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