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« Morituri, un polar historiquement réaliste »
Okacha Touita. Réalisateur
Publié dans El Watan le 03 - 02 - 2007

Le réalisateur et scénariste indépendant, Okacha Touita (Les Sacrifiés et Cri des hommes), vient d'adapter à l'écran le roman Morituri du grand écrivain Yasmina Khadra . Un film dont personne ne voulait il y a quelques années.
Comment l'idée a germé pour adapter l'œuvre Morituri de Yasmina Khadra au cinéma ?
Le premier livre de Yasmina Khadra que j'ai lu est Le Dingue au bistouri qui a été édité par Ahmed Bouneb. Le livre n'était pas assez abouti, mais cela m'a plu. C'est en lisant le magazine Salama en France que je suis tombé sur un article parlant du commissaire Lob. Aussitôt, je me suis précipité pour acheter le livre et le lire. Alors que toute la presse croyait que Yasmina Khadra était une femme d'un général ou encore un romancier écrivant pour les généraux, tout de suite, je suis allé voir Ahmed Bouneb pour m'éclairer. Et il m'a affirmé que Yasmina Khadra était un homme tout en souriant. Et on a parlé du projet d'adaptation, car cela me plaisait. Le livre Morituri est vraiment court. Alors j'ai proposé de rallonger. Mais l'éditeur m'a remis les autres suites avant même de paraître et que j'ai lues. Donc, c'est à partir de là que j'ai eu la « prétention » d'adapter Yasmina Khadra au cinéma.
Le texte et les dialogues de Yasmina Khadra vous ont immanquablement séduit...
Oui, le dialogue me plaisait. C'est la première fois que je vois et entends quelqu'un qui traduit l'arabe (dialectal) au français aussi magnifiquement. Voilà pourquoi cela a marché. Et puis je suis quelqu'un qui aime lire les polars américains.
Justement, Morituri tient du Marlowe ou San Antonio « algérien »...
Ce n'est pas du Philippe Marlowe. C'est plutôt entre San Antonio et Navarro. Navarro pour l'épaisseur et San Antonio pour le dialogue.
Qu'est-ce que vous avez changé dans le texte de Morituri pour l'adaptation ? En avez-vous respecté la substance ?
Je n'ai rien changé. Mis à part qu'on élague dans les dialogues. Pour l'adaptation cinématographique, il faut être très concis. De l'adaptation des trois livres faite avec ma co-scénariste, l'on a ressorti 245 pages. C'est-à-dire qu'on pouvait faire... 10h de film. Aussi avons-nous résumé jusqu'à 140 pages le scénario. Un moment donné, Yasmina Khadra m'a demandé si je voulais qu'il participe au film. Je lui ai envoyé le scénario. -Mais ce qu'il avait préparé n'était pas en phase avec le travail scénarisé. Il ne pouvait être son propre scénariste...
Yasmina Khadra est un très bon dialoguiste.
Morituri est du ciné-réalité avec ces séquences documentaires de l'attentat meurtrier du boulevard Amirouche, les images, de vraies victimes...
Il y a une réalité historique, il ne faut pas l'oublier. Yasmina Khadra m'a appris que c'est à l'issue de l'attentat contre des enfants scouts à Mostaganem qu'il a écrit Morituri. Il a été très marqué par cet acte. Un polar historiquement réaliste.
La trame du film n'est pas manichéenne... L'on parle de mafia politico-financière fomentant le terrorisme...
C'est grâce à Yasmina Khadra qui me donnait ces informations où il était acteur. Il a participé à cette guerre. Moi, j'ai participé à la révolution de 1954 et lui à celle-ci.
Allel Yahiaoui a signé de belles images d'Alger...
Oui, c'est le beau travail de Allel Yahiaoui. Mais je voulais encore mieux filmer Alger. On n'a pas pu parce qu'on n'avait pas assez de moyens.
L'acteur Miloud Khetib crève l'écran dans Morituri...
Oui, c'est mon « préféré ». On a toujours travaillé ensemble. C'est un vrai comédien de théâtre. Il a joué avec tous les grands metteurs en scène comme Antoine Vitez, Patrice Chereau... C'est le premier Algérien à entrer à la Comédie française.
Dans Morituri, il y a des clins d'œil à Djamal Amrani, Tahar Djaout et Yasmina Khadra...
Oui, absolument ! Tahar Djaout était un copain que j'aimais beaucoup. Et puis, c'est à cause de la parution de ce livre que Yasmina Khadra a été « viré ».
La musique du film, de Rachid Taha, est vraiment « originale »...
Rachid Taha a remixé le titre Hasbouhoum de son avant-dernier album Tekitoi. Il fallait négocier avec Universal. Et Rachid m'a beaucoup aidé pour cela.
Au fait, Yasmina Khadra aime-t-il le film Morituri ?
Je ne crois pas qu'il aime le film. On ne partage pas les mêmes idées sur le cinéma. Il a vu le film. C'est à Bachir Derrais (producteur de Morituri) qu'il en a parlé.


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