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Cinéma. Festival de Berlin
Personnages d'après Balzac
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2007

C'est une œuvre très élégante, de texture très épaisse, des dialogues collés au beau texte de Balzac, une mise en scène très originale et des interprètes hautement expressifs : Jeanne Balibas, Guillaume Depardieu, Bulle Ogier, Michel Piccoli... Les incursions de Jacques Rivette dans la littérature classique sont nombreuses : La religieuse (Diderot), La Belle noiseuse (Balzac)...
D'après Rivette, les deux meilleurs écrivains à adapter au cinéma sont Balzac et Dostoïevski. Le film de Rivette est donc un film historique, collé à l'époque (1818-1823) avec une atmosphère particulière, des costumes et une manière de parler du Premier empire en France. Le début du film en 1923 se passe à Majorque avec la restauration des Bourbon en Espagne suite aux guerres napoléoniennes. Ensuite, Rivette opère un flash-back en 1818, soit trois ans après le retour des Bourbon sur le trône de France. L'ancienne noblesse (ou ce qu'il en reste après les années de la Révolution et l'empire de Napoléon) retourne en France après de longues années d'exil et pense pouvoir restaurer les valeurs aristocratiques des vieilles familles. Le général Montriveau (joué par Guillaume Depardieu, impérial) représente dans l'histoire de Balzac un monde nouveau issu des valeurs de transformations sociales et de progrès réalisés par la Révolution. C'est un monde nouveau assez cynique et brutal (comme Napoléon) qui tient la source du pouvoir et de la légitimité. Le général de Montriveau retrouve, dans un couvent d'Espagne, la duchesse de Langeais, la femme qu'il a aimée cinq ans auparavant et qui avait soudain disparu. Le général peut espérer la libérer. Mais le temps a joué contre lui. La duchesse était déjà morte. L'œuvre de Jacques Rivette offre un grand plaisir esthétique, le jour et la nuit des films américains montrés dans cette Berlinale. C'est tout de même du pur Balzac filmé par un des plus grands cinéastes vivants. Tout le début du film se passe donc dans une île espagnole où débarque le personnage balzacien Armand de Montriveau, général napoléonien, venu rétablir à la tête de ses troupes l'autorité du roi Ferdinand VII. Le général recherche depuis des années la femme qu'il a aimée, et c'est dans un couvent de l'île qu'il la retrouve. Cinq ans auparavant, c'est à Paris que le récit retourne. C'est le temps de la restauration. Montriveau rencontre et tombe amoureux de la duchesse de Langeais. Les choses tournent mal entre eux. Hypocrisie, argent, argument religieux, cela finit par la disparition de la femme qui s'enferme dans un couvent espagnol. Elle n'en sortira plus. Bâti sur un sujet très sérieux, le film américain Bordertown, de Grégory Nava, n'a pas suscité beaucoup d'intérêt à Berlin parce qu'il s'embourbe dans une maladresse de mise en scène assez insupportable (toute en bénéficiant de la présence d'acteurs d'Hollywood : Jennifer Lopez, Antonio Banderas…) Le sujet est pourtant très actuel, très réaliste. A la frontière des Etats-Unis, dans la ville mexicaine de Juarez, des milliers de femmes travaillent dans les Maquillas, des fabriques de produits électroniques à bon marché destinés au marché nord-américain. On a retrouvé plusieurs de ces femmes assassinées. La ville est paralysée de peur. Ces faits sont authentiques. Une journaliste, d'origine mexicaine, travaillant à Chicago, mène l'enquête et parvient à retrouver les coupables. Bref, sur un sujet grave, un film pas très subtil. Desert Dream, de Zhang Lu, film mongolien et coréen, tourné, à la frontière de la Chine et de la Mongolie, a fait meilleure figure dans la compétition. Des interprètes remarquables donnent vie à une histoire sans doute vraie mais a priori totalement inimaginable. Ce sont une mère et son fils de dix ans qui fuient leur pays, la Corée du Nord, traversent le territoire chinois immense et aboutissent en Mongolie… L'ensemble du travail de mise en scène de Zhang Lu (qui est chinois) est remarquable. œuvre est l'une des bonnes surprises du Festival de Berlin. C'est une parabole sur les errants poussés loin par la guerre à travers le monde. Cela rappelle le Darfour aujourd'hui ou naguère les Balkans.

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