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Icône de la haute couture algérienne
Portait Mabrouka Saouli
Publié dans El Watan le 22 - 02 - 2007

Cette dame au talent avéré a depuis longtemps dépassé les frontières de l'Algérie pour faire voyager ses créations. Et l'entendre parler de cette passion qui l'anime valait amplement le détour dans son espace provisoire d'exposition... pardon, plus exactement dans son royaume de la haute couture
Avec ses cheveux longs aux boucles blondes, son regard vert pétillant et son français châtié, Mabrouka Saouli parle avec une passion sans limite de son métier. Elle révèle que le gène du vêtement et des tissus est maternel chez sa famille. Son enfance et son adolescence ont été bercées par une mère couturière qui drapait les gens du village sur mesure. La petite fille a naturellement mis la main aux tissus pour se familiariser avec cet univers de broderie et des couleurs. Sur un ton plein de tendresse, elle affirme, sans prétention aucune, qu'elle est née couturière. Une autre passion pour la lecture animait la styliste. Elle se plaisait à assouvir sa curiosité sur les peintres contemporains orientalistes en lisant des livres de référence. En catimini, elle avoue que si elle n'avait pas embrassé le métier de styliste, elle serait devenue certainement une artiste peintre. En témoigne sa palette colorée. Mabrouka puise son inspiration de son village natal Besbès (entre Annaba et Souk Ahras). Ce sont, dit-elle, les fleurs de son patelin qui l'ont inspirée et que l'on retrouve dans la plupart de ses tenues. Cette dame au grand talent a toujours refusé de faire des études académiques, car elle voulait rester un sujet à l'état brut. Elle a préféré laisser libre cours à son imagination galopante. Ses créations sont des pièces authentiques et personnelles. Quant à ses broderies, elles sont personnelles. Elle refuse le plagiat. Dans son atelier, situé en plein centre de Annaba, elle apprend aux jeunes filles la technique de la broderie au millimètre près mais son souhait n'est pas d'ouvrir une école. Le temps ne lui permet pas pour le moment d'envisager un tel projet. Dans son imposante et luxuriante collection, on retrouve une trentaine de pièces, exhumées d'un passé révolu à jamais. En effet, des karakous, des gandouras, des boléros échancrés... et des minijupes, rehaussés de guêtres en taffetas laissent plus d'un en admiration. Mabrouka aime bien parfois taquiner une certaine sensibilité. « Certains diront, reconnaît-elle, que mon travail est parfois extravagant mais je ne fais que transposer mon état d'âme. Parfois, je me dis que j'ai vraiment vécu en 1100. Il ne faut pas falsifier l'histoire. » Pour le besoin de ses créations, elle se déplace à travers le temps. C'est plus exactement une ambassadrice à travers le temps et l'espace. Elle révèle également que sa dernière collection est le fruit d'une grosse colère qui lui a donné la force et un jaillissement de couleurs. Elle a pris du recul pour mieux amorcer sa carrière. Sa nouvelle collection est placée sous le signe du noir. « C'est un excellent support de couleurs. » A la question de savoir si la matière première est disponible sur le marché algérien, elle argue que nous ne sommes pas de bons fabricants. Elle passe commande chez certains revendeurs. « Le fil en or existe. Cependant les paillettes multicolores qui me font rêver sont inexistantes sur le marché national », dit-elle. Cette spécialiste de la broderie raffinée estime que la mode ne jaillit pas de l'Algérie. Elle vient d'ailleurs. Son rêve le plus fou est justement de voir éclore une mode à essence algérienne. « Les Algériens sont brillants. Je ne comprends pas pourquoi nous copions sur les autres. »

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