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« Au début, Dix millions de centimes a été refusé partout »
Bachir Deraïs (Réalisateur et producteur)
Publié dans El Watan le 29 - 03 - 2007

Bachir Deraïs est un réalisateur et producteur boulimique, filmiquement parlant. Après une parenthèse obligée, il sort enfin son film Dix millions de centimes dont l'avant-première est prévue aujourd'hui, jeudi, à 18h, à la salle El Mouggar d'Alger.
Enfin votre film Dix millions de centimes sort dans les salles en Algérie...
Enfin, j'ai trouvé un moment pour le sortir.
C'est un film qui a tardé à sortir... Normalement, j'aurais terminé le tournage en 2004.
Pourquoi ce contretemps ?
Parce que je ne suis pas uniquement réalisateur mais aussi producteur. Donc, j'avais d'autres projets très importants en parallèle. J'étais sur les films Soleil assassiné, Morituri, des projets avec les frères Dardennes, des producteurs français, des chaînes de tv (françaises). Il fallait assurer la production de ces films. Cela fait un an que le film Dix millions de centimes était bouclé.
Le tournage de Dix millions de centimes a été difficile...
Sur ce film, j'ai eu beaucoup de soucis. J'avais des problèmes financiers ainsi que ceux relatifs aux autorisations de tournage. L'armée ne voulait pas délivrer des autorisations de tournage et les moyens... Au début, il a été refusé partout. Par la manifestation année de l'Algérie en France. Il n'y avait que la télévision qui avait mis de l'argent à l'époque.
Pourquoi un tel refus ?
Parce que le sujet du film leur faisait peur. La commission de l'année de l'Algérie en France l'avait « taxé de pro-islamiste » Alors que le film en est le contraire.
Dix millions de centimes aborde le sujet frileux de la mafia politico-financière en Algérie...
Le thème central, c'est la mafia politico-financière, la corruption à bas niveau, la bureaucratie, l'étouffement de la jeunesse algérienne. A l'époque, cela leur faisait peur. Personne ne voulait s'engager. A part la télévision et comme toujours d'ailleurs.
Vous avez réalisé et produit ce film à fonds perdus...
Malheureusement, j'ai produit ce film avec mon propre argent et celui de la télévision algérienne. Comme c'est un film tourné en cinémascope, j'avais des équipes étrangères, un CD Cam, des acteurs et autre ingénieur de son étrangers... C'était une production lourde avec peu de moyens. Dès qu'on avait plus de financement, on s'arrêtait de tourner. Ce film m'a épuisé. A un moment donné, je l'ai laissé de côté. Si ce film existe aujourd'hui, c'est grâce à l'engagement des techniciens, des comédiens et toute l'équipe du film. Malgré les conditions pénibles et les difficultés financières, ils ont porté le film à bras-le-corps. C'est grâce aussi aux journaux El Watan et El Khabar qui ont soutenu ce film matériellement et financièrement.
Maintenant, ce film est soutenu...
Le ministère de la Culture a alloué une enveloppe de l'ordre de 5 000 000 DA pour Dix millions de centimes entrant dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe. Le film est en versions arabe et français, en dolby stéréo. Le film a été soutenu tardivement.
Pour le film Morituri vous avez sollicité un prêt bancaire pour son tournage…
Oui, j'ai eu recours à un prêt bancaire. Et puis, pour vous dire, ce qui m'a vraiment affecté dans Dix millions de centimes, c'est que le compte du film était chez El Khalifa Bank. Donc, une bonne partie du budget, le peu que j'avais, a disparu quand Khalifa a coulé. Si d'autres ont bénéficié de l'argent de Khalifa, moi Khalifa m'a pris de l'argent.
Bachir Deraïs, vous êtes un boulimique. De front, vous produisez plusieurs films, notamment un incessamment à Saïda...
On commence le tournage le 9 avril à Saïda. C'est un film interprété par la chanteuse Souad Massi. Il y a aussi un autre film L'Archipel de sable qui a débuté le 26 mars.
On sait que vous êtes un écorché vif du cinéma algérien. Quelle serait l'urgence pour son décollage ?
C'est un cinéma qui est noyé dans un marasme. L'urgence, c'est d'organiser la corporation. On ne sait pas qui est qui et qui fait quoi. Le techniciens ne sont pas formés. C'est la jungle. Les métiers et les professions ne sont pas définis. Aujourd'hui, la personne est chef décorateur, demain elle est réalisateur. Et puis nous n'avons pas de relève. Les anciens n'ont pas transmis leur savoir aux jeunes. Des fois, on est obligés de faire appel aux étrangers pour un emploi simple comme assistant de caméra, perchman, ingénieur de son... De surcroît, il existe un autre problème, c'est celui des salles de cinéma. Les quelques salles qu'on a ne sont pas équipées en matériel sonique moderne. Depuis cette année, tous les films sont réalisés en son Sion par rapport à l'ancien qui est en Magenta. Excepté la salle El Mouggar d'Alger, il n'y a aucune autre salle en Algérie qui est équipée du système Sion. Alors, on ne pourra plus voir un film moderne sauf à El Mouggar. Sinon, le son est inaudible. Alors, pour présenter mon film dans les autres salles, je suis obligé de ramener un technicien dolby de Londres pour régler le son de la salle. Donc, aujourd'hui, le ministère de la Culture doit obligatoirement faire appel à une société étrangère pour installer ce nouveau système de lecture son Sion. Sinon, on ne verra que d'anciens films.
Et le projet de film sur la vie de Matoub Lounès...
C'est un projet qui avance très bien. On est en plein montage financier. Et puis, il faut terminer Voyage à Alger réalisé par Bahloul.
Quel est le moteur de cette boulimie filmique ?
J'écoute beaucoup les blagues de Mascara (rires). J'ai un excédent d'énergie. Si je ne bouge pas, je suis mal à l'aise. Je préfère mettre cette énergie au service du cinéma que pour autre chose.


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