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ALLOCUTION DE BOUTEFLIKA AU MDN A L'OCCASION DU 5 JUILLET
« L'armée est sous mon autorité »
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2004


Abdelaziz Bouteflika a saisi hier l'opportunité de la célébration du 42e anniversaire du recouvrement de l'Indépendance nationale pour rappeler, lors d'une cérémonie qu'il a présidée au ministère de la Défense nationale (MDN), les missions constitutionnelles de l'Armée nationale populaire (ANP), appelant l'institution militaire à se mettre au diapason de l'évolution du pays. L'Anp, a souligné le chef de l'Etat devant l'état-major de l'armée, « doit retrouver sa place au sein de la société algérienne, dans le cadre du fonctionnement normal des institutions nationales ». L'aveu est lourd de sens : cela signifie que pour le Président, l'armée a joué jusqu'ici un rôle qui n'est pas conforme à ses attributions ou encore qui lui fut imposé par les événements qu'à connus le pays. Fait-il allusion à l'implication de l'ANP dans la lutte antiterroriste ? Ou bien alors aux luttes sourdes qui ont traversé l'institution militaire et au pouvoir supraconstitutionnel que l'on impute à tort ou à raison à certains généraux considérés comme les véritables décideurs du pays ? Tout est en fait résumé dans cette phrase sibylline du chef de l'Etat qui appelle à la nécessité impérieuse de revenir à la normalisation du fonctionnement de l'Anp. Plus précis encore, le chef de l'Etat n'a pas manqué, à cette occasion, de rappeler que « l'Anp exerce ses missions sous l'autorité et la responsabilité du président de la République, chef suprême des forces armées, responsable de la défense nationale ». Le président Bouteflika, qui a été élu dans les conditions que l'on sait avec plus de 80% de voix, se sent-il plus conforté dans son pouvoir et dans sa légitimité pour regarder les généraux dans le fond des yeux et leur signifier haut et fort qu'il est constitutionnellement et hiérarchiquement le patron des patrons de l'institution militaire ? Si Bouteflika a tenu à faire aujourd'hui cette mise au point, c'est sans doute moins par coquetterie politique pour montrer qu'il n'est pas ou plus un « trois quart de président » avec le plébiscite du dernier scrutin, contesté par certains, que par souci de se réapproprier des parcelles de pouvoir qui lui échappaient auparavant totalement ou partiellement. Durant son dernier mandat, il avait passé le plus clair de son temps à s'expliquer sur ses relations avec l'armée que l'on disait brouillées. Avec constance, le chef de l'Etat a balayé tout ce qui se disait ou se laissait entendre sur ses rapports avec l'état-major de l'armée s'abritant, à chaque fois, derrière le bouclier de la Constitution pour bien organiser sa défense et son offensive contre ses détracteurs. Ces mises au point répétées n'ont pas permis pour autant de clore définitivement le débat. La campagne électorale pour l'élection présidentielle d'avril dernier et les incursions successives du général de corps d'armée, Mohamed Lamari dans le champ politique, comprises alors par d'aucuns comme une preuve que l'armée ne soutenait plus Bouteflika, ont relancé de nouveau le débat sur la place de l'armée dans la société. La normalisation On se rappelle tous de cette déclaration de Mohamed Lamari appelant les fonctionnaires à se rebeller pour dénoncer toutes velléités de fraude. Les esprits qui avaient de la suite dans les idées avaient tout de suite décodé ce message comme une preuve par neuf que Bouteflika était définitivement lâché par les militaires dès lors que l'armée s'est engagée à se dresser contre les fraudeurs. Beaucoup même spéculaient sur le sort de Lamari et de tous les autres officiers supérieurs dont on disait qu'ils s'étaient démarqués de Bouteflika si ce dernier venait à décrocher un deuxième mandat. Vint le scrutin. Bouteflika est plébiscité, les autres candidats crient à la fraude et l'armée, vers laquelle lorgnait ces derniers, est restée de marbre. Par ailleurs, contrairement aux prédictions de certains analystes et cercles bien informés il n'y eut aucun séisme au sein de l'états-major de l'Anp. Les semaines et les mois passèrent et toujours rien à l'horizon. D'échéance en échéance, rendez-vous est alors pris pour le 5 juillet. C'est, affirment les mêmes sources, la meilleure opportunité pour le président Bouteflika pour faire le ménage au niveau de l'institution militaire en mettant les formes pour préserver la stabilité de l'armée à travers le départ anticipé à la retraite des officiers supposés gênants. Rien de tout cela non plus ne s'est produit. Bouteflika a gardé tout l'encadrement en place. La seule initiative qu'il a prise hier porte sur des décisions de promotion de routine de certains officiers supérieurs aux grades de généraux et de généraux-majors. Après cette sortie de Bouteflika pour rappeler dans l'enceinte même du ministère de la Défense nationale, pour donner plus de solennité et de poids à ses propos, qu'il est le chef suprême des forces armées et le responsable de la défense nationale, faut-il désormais parler de deal ou d'idylle entre le président et l'institution militaire ?

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