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Le vent de l'histoire a soufflé sur Diên Biên Phu
Publié dans El Watan le 10 - 05 - 2007

Dans Diên Biên Phu le rapport secret,diffusé sur France 3, le documentariste Patrick Jeudy revient sur la débâcle de l'armée française au terme d'une bataille qui fait date dans l'histoire des confrontations militaires.
Autant qu'au fait d'histoire lui-même, Patrick Jeudy s'attache à une dimension restée inexplorée : l'enquête diligentée par une commission spécialement constituée pour identifier les raisons et les responsables de cette défaite la plus lourde de l'histoire de l'armée française. Parmi les personnalités entendues par cette commission figuraient les généraux Henri Navarre, chef d'état-major de l'armée française en Indochine, Coigny ,son second, et Decastre qui n'était que colonel au moment des faits avant d'être promu. L'armée française, sous le choc de cette débâcle qui s'était soldée par des milliers de morts parmi ses soldats, voulait à tout prix se dédouaner aux yeux de l'opinion publique qui avait marqué auparavant son hostilité à la guerre menée en Indochine. Sur le terrain, les militaires français étaient persuadés, en prenant position à Diên Biên Phu, distant de quelques 200 kilomètres de Hanoï, qu'ils allaient écraser le Viet-Minh qui leur opposait une farouche résistance. C'était la conviction intime de Henri Navarre, un général féru de l'art du renseignement et secret au point qu'il ne faisait même pas confiance à ses plus proches collaborateurs, et plus particulièrement le général Coigny qui ne partageait d'ailleurs pas ses vues. Le général Navarre n'était pas renseigné au point de connaître le détail de la contre-offensive préparée par le Viet-Minh qui avait compris que les militaires français voulaient concentrer la bataille sur le site de Diên Biên Phu pour forcer la décision des armes. Le général Navarre avait en fait trop légèrement préjugé de ses forces car en face il y avait des combattants qui connaissaient mieux que lui le terrain de bataille et s'étaient préparés en conséquence avec une détermination de gagner encore plus forte que celle des militaires français. Ces derniers pratiquaient la politique du terrain conquis sans se douter que la plus grosse erreur qu'ils avaient faite était justement d'avoir choisi le site de Diên Biên Phu pour y livrer la bataille finale. Contrairement à une idée reçue que démentiront les témoins de la bataille interrogés par Patrick Jeudy, Diên Biên Phu n'était pas une cuvette, mais un pan de plaine légèrement encaissée balisée de pitons rocheux. La configuration du site allait néanmoins permettre aux combattants du Viet-Minh de surplomber le champ de bataille et de pilonner, le moment venu, les positions françaises. Dès la première offensive, intervenue de nuit, l'armée française abandonna ses positions d'attaque rapidement prises par les combattants du Viet-Minh dont la puissance de feu était supérieure à celle de l'armée française qui ne pouvait pas compter - de nuit - sur un appui aérien et devait même y renoncer par la suite car les pistes d'aviation qui ravitaillaient les troupes à Diên Biên Phu avaient été détruites. Ce qui contraindra le colonel Bigeard, appelé à la rescousse, de faire sauter ses parachutistes dans la nature. Très vite, les militaires français ne purent même plus soigner leurs blessés ni enterrer leurs morts. Le piège de Diên Biên Phu, qu'ils avaient cru tendre s'était refermé sur eux pour les conduire à une cinquantaine de jours d'affrontements acharnés. La commission d'enquête chargée de faire la lumière sur les responsables de cette débâcle orienta ses conclusions sur les désaccords qui existaient entre Navarre et Coigny et ce dernier sera rappelé à l'ordre pour s'être permis de commenter, avec des réserves, la stratégie de son supérieur hiérarchique.Dans ce rapport secret, jamais les membres de cette commission ne dirent le moindre mot sur le vainqueur de la bataille de Diên Biên Phu qui allait sonner le glas de la présence française en Indochine. La leçon de cette cuisante débâcle militaire ne sera pas, pour cette raison, retenue et entraînera l'armée française à vouloir faire en Algérie la décision militaire qu'elle n'avait pas pu imposer à Diên Biên Phu. Cela se verra avec l'intervention de Bigeard et de ses parachutistes lors de la bataille d'Alger sans imaginer que c'était la préfiguration de la guerre dans laquelle la France allait, une fois de plus, perdre. Après Diên Biên Phu, c'est toute son histoire qui en serait changée.

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