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« Mettre à l'abri nos relations des vicissitudes politiques »
Réda Hamiani. Président du Forum des chefs d'entreprise (FCE)
Publié dans El Watan le 10 - 07 - 2007

Ancien ministre des PME et PMI et président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) depuis février 2007, Réda Hamiani, dirigeant d'une entreprise de textile, revient dans cet entretien sur la rencontre MEDEF-FCE à Paris et les perspectives d'avenir des relations économiques entre l'Algérie et la France.
Quel bilan tirez-vous de vos rencontres à Paris avec le MEDEF ?
Ce que je constate avec plaisir, c'est l'intérêt qui est porté à notre pays et ses évolutions. En premier lieu des évolutions du marché. Mais y compris également des questions de sécurité et de réformes. De l'avis même des gens du MEDEF, l'affluence était exceptionnelle : 150 du côté français et une soixantaine du nôtre. Nous avons débattu très franchement de l'état d'avancement des réformes, de la situation actuelle en termes de marché. Il y avait une oreille attentive de la part de la présidente Parisot et du staff dirigeant. Dans une première rencontre, nous avons fait le point des évolutions respectives où nous avions souligné l'importance des échanges commerciaux entre les deux pays, d'une valeur de 4,5 milliards d'euros actuellement, tout en mettant l'accent sur la faiblesse des investissements. Nous avons orienté le débat pour connaître un peu plus en détail les raisons de cette réticence. Sur un échange de 4,5 milliards d'euros, le stock d'investissement n'est que de 295 millions d'euros. C'est faible par rapport à ce que représente le marché algérien. Nous avons confirmé nos attentes en leur disant toute notre volonté de construire ensemble des liens forts, qui ne seraient pas orientés vers l'économie pétrolière, mais en tissant des liens entre PME et PMI de chaque pays. Aussi, nous avons réaffirmé notre volonté de mettre à l'abri nos relations économiques des vicissitudes politiques, et ce, dans une logique gagnant, gagnant. Soit des relations pérennes, dans l'intérêt mutuel et réciproque. Dans le commerce cela existe déjà, mais nous les voulons aussi dans l'industrie, pour que l'Algérie ne devienne pas un comptoir commercial.
Mais tout cela a été réaffirmé à maintes reprises, qu'y a-t-il de concret cette fois-ci ?
La chose pratique qui en a résulté, c'est la constitution d'un comité permanent qui aurait à suivre non seulement les évolutions, mais toutes les opportunités qui pourraient apparaître dans chaque pays et favoriser ainsi le rapprochement des entreprises. Eventuellement les accompagner et les soutenir en cas de difficulté. En France, il y a quatre personnes, deux chefs d'entreprise et deux permanents du MEDEF et pareil chez nous avec deux permanents du FCE et deux chefs d'entreprise, avec mission de scruter en détail toutes les évolutions politiques de nos réglementations et toutes les opportunités d'affaires : contrats publics, appels d'offres, rapprochements, besoins, etc. De la même façon, et c'est nouveau cette fois-ci, c'est le FCE qui les a sollicités pour nous aider à mettre sur pied une réunion annuelle consacrée à l'investissement et nous avons leur accord. Mais ce ne sera pas des réunions d'économistes, de professeurs, d'experts et autres qui traiteraient de l'investissement comme concept économique, mais un carrefour de rencontres de chefs d'entreprise, qui se voient entre eux pour nouer des relations d'affaires. Ce sera prévu certainement pour le printemps 2008. Avec le MEDEF, nous avons eu des échanges sectoriels comme celui de la distribution en France en prévision de l'exportation à venir des produits algériens. En prévision de cela, nous voulons préparer le terrain en nouant des relations avec des chaînes de distribution française. Il y a eu un atelier également dénommé « grands travaux ». L'idée derrière cela est que les Français vont bénéficier de gros contrats en contrepartie d'une association de PME/PMI algériennes à hauteur de 10 à 15%, ou sous forme de sous-traitance, partenariat, etc. En se frottant aux grands contrats internationaux, nos PME/PMI vont acquérir plus d'expertise, se développer, avoir une taille critique et devenir ainsi des champions. Il y a eu aussi un atelier très important sur les ressources humaines. Le développement économique en Algérie souffre de personnels qualifiés notamment dans le middle management (l'encadrement intermédiaire) où le déficit est extraordinaire, dû à l'échec de l'université, qui n'est pas en phase avec les besoins de l'économie et au manque d'instituts de formation, de chambres de commerce, d'écoles commerciales et autres. C'est un atelier fécond qui devrait avoir des suites en établissant des passerelles entre le monde de la formation en Algérie et le monde de la formation en France.
Puisque les entreprises françaises font de bonnes affaires commerciales avec l'Algérie, qu'est-ce qui les pousserait alors à venir investir ?
C'est le gros problème. Nous avons d'ailleurs esquissé cet aspect de manière un peu plus prudente. Il faut savoir d'abord que même leur commerce est en train de diminuer. De manière globale et en application de l'accord de libre- échange, les échanges étaient plus importants avant, passant de 25% de parts dans la balance commerciale à un peu plus de 20% de parts actuellement. Donc, si pour les Français c'est une consolidation, moi je considère que c'est un effritement suite à l'intrusion de la Chine, de la Turquie et de l'Egypte. Et les échanges de l'Algérie avec le Nord asiatique progressent plus vite qu'avec l'Europe, notamment avec la France. Face à ce constat, nous avons dit à nos amis français que la seule façon de garder leurs parts de marché et une priorité, puisque la France est notre premier fournisseur, c'est d'investir. Et s'ils ne font rien, la tendance va se confirmer à la baisse. Il faut reconnaître que les produits asiatiques sont environ 30% moins chers, et maintenant avec Dubai, et le problème de l'informel et de la contrefaçon, la seule manière de contrecarrer cette offensive pour eux c'est de venir investir.
Et qu'attend le FCE de la visite du président Sarkozy ?
Le FCE attend la confirmation de cette volonté de nouer des relations plus fécondes entre les deux pays. Nous attendons de voir la conception qu'a M.Sarkozy d'une zone euro-méditerranéenne. Que veut-on mettre dedans ? Est-ce que c'est pour amortir le choc du refus d'intégrer la Turquie à l'UE ? Est-ce qu'il y a une nouvelle vision maghrébine forte par rapport au marché ? Est-ce qu'il y aura développement de passerelles plus importantes avec nous ? Est-ce que la politique des visas va être revue ? Mais pour ne pas spéculer, nous allons d'abord l'écouter et réagir après.


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