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A-t-on le droit et les possibilités de rêver ?
Publié dans El Watan le 23 - 08 - 2007

Je tiens à vous féliciter pour le travail fait sur les réalités des partenaires de l'AADL (locataires-acquéreurs et locataires-acquéreurs en « projet »1) qui ne sont pas des réalités positives et que nous pouvons, sans aucune exagération, qualifier de mauvaises. Le reportage l'a si bien illustré !
Donc, je réagis au dossier de ce jour (El Watan du 21 août 2007) et je livre ici l'appréciation d'un locataire-acquéreur profondément déçu par les « pratiques managériales » des responsables de l'AADL. Je le fais sans aucune animosité, même si parfois le ton utilisé frise la polémique.
En fait, quels sont les vrais problèmes de l'AADL ? Pourquoi tant d'échecs ? (échecs qui sont reconnus en filigrane par Monsieur Chebli lui-même, lui qui exprime tant d'audaces dans les libertés qu'il prend avec les réalités. Il suffit de prendre l'inverse des réalités décrites par M. Chebli pour connaître la vérité. C'est dire que le management pratiqué pose de sérieux problèmes.
Quels sont les vrais problèmes ?
L'AADL est un organisme étatique qui a bénéficié d'enveloppes importantes pour la réalisation d'un programme novateur et susceptible de contribuer efficacement à la résolution d'une crise du logement qui frappe durement celles que l'on peut appeler « les couches moyennes ». Ces couches ont les moyens d'accéder au logement et de payer son acquisition suivant un planning étudié. A l'exception de quelques projets réalisés par les EPLF – et qui posaient des problèmes de capacités de paiement cash – rien n'a été fait pour cette couche. C'est le seul programme qui est destiné à cette frange depuis la fin des années 1970 et le début des années 1980*. Ce programme promotionnel, il faut le dire et le souligner nettement, exprimait une bonne ambition : créer les conditions d'un confort moderne moyennant un paiement des charges en rapport. Initialement, et selon les articles de presse de l'époque, les nouveaux sites promotionnels devaient bénéficier de toutes les commodités : ascenseurs, bâche à eau pour permettre une alimentation en continu sans coupure, antenne collective de réception de programmes télévisuels, gardiennage qui englobe l'ensemble du site (immeubles et espaces de vie), jardinage pour assurer aux espaces verts tout leur éclat, entretien et nettoyage des immeubles. Bref, un ensemble d'actions qui permettent aux bénéficiaires de vivre réellement la modernité. Cette ambition, aussi grande qu'elle puisse paraître, est à la portée de l'Algérie, pour peu que nous mettions les pendules à l'heure, à savoir à chaque niveau d'action doit correspondre un niveau de compétence avec une obligation de résultat ! Le vrai problème de l'AADL est là ! Le reste n'est que bavardage. Et on ne peut pas faire du neuf avec de vieilles méthodes et de vieux schémas. A l'ADDL, on pense que c'est possible. C'est une erreur monumentale et ce sont les candidats à l'accession au logement et les bénéficiaires qui subissent les dégâts. Les postes de responsabilité doivent faire l'objet d'un concours ouvert, engagé via des offres d'emploi publiées dans la presse et pilotés par un comité d'experts choisis pour ce travail (le recours à des bureaux d'études spécialisés n'est pas à écarter). La relation de travail qui naîtrait de ces choix sera adossée à un contrat de résultats planifiés avec la définition d'indicateurs de performance qui permettent d'évaluer régulièrement l'atteinte des objectifs et les progrès dans l'action. Aujourd'hui, il n'y a aucune obligation de résultat. Le recrutement et l'affection des ressources (humaines et financières) se fait de manière bureaucratique, en tirant vers le bas, sans aucune finalité sociale. Les réalités se complexifient de jour en jour et notre pratique se « médiocrétise » de jour en jour aussi. Aucun programme « meda » – pour ne citer que cet exemple qui est en vogue – ne peut aboutir si on ne s'attaque pas en profondeur à ces problèmes de « gouvernance » en leur apportant des solutions à la fois rationnelles et humaines. Rationalité et humanisme doivent être les nouvelles valeurs de toute réforme, qu'elle soit économique, administrative, judiciaire, ou autres. Au niveau de la charte des valeurs éthiques, la loyauté et la sincérité doivent être fortement encouragées et servir de base d'appréciation de la qualité des relations professionnelles et contractuelles,
À propos du fonds de réserves
En conclusion, je souhaiterais faire quelques remarques sur l'entretien avec M. Chebli. Celles-ci portent essentiellement sur les charges. C'est le problème central qui mécontente fortement les locataires-acquéreurs qui estiment que la pratique dans ce domaine, pour reprendre les termes utilisés par une des personnes interrogées par Hassan Moali, constitue « un vol qualifié ». Cette appréciation aussi brutale qu'elle soit n'est pas très loin de la réalité. Les responsables de l'AADL, et notamment le DGl, ne font que nous vendre des promesses et des projets au lieu de nous livrer des prestations, lesquelles sont la justification des charges (très élevées : entre 183 305 DA pour un F3 et 222 586 DA pour un F4. Ces montants sont donnés en hors TVA que payent mensuellement les locataires-acquéreurs. Déjà en janvier 2007, le DGl a mené campagne pour nous promettre que tous les problèmes allaient être réglés avec le nouveau programme de sous-traitance. Aujourd'hui, il nous avoue que c'est un échec total. Entre-temps, les locataires-acquéreurs ont payé, rubis sur l'ongle, les charges pour des prestations qui n'ont pas été fournies ! De janvier à ce jour, il y a quand même huit mois de charges payées sans contrepartie, ou en contrepartie de médiocres prestations. Monsieur le DGI et les hauts responsables semblent ne pas vouloir s'arrêter « en si bon chemin ». Ils envisagent de mettre la main dans la cagnotte du fonds de réserves et puiser à volonté, comme si le problème est une insuffisance de moyens. Or ce n'est pas le cas. Ce fonds de réserves est la propriété des locataires-acquéreurs. Aucun responsable de l'AADL n'a le droit d'y toucher. Ce serait réellement un vol caractérisé et tomberait sous le coup de la Loi. Un inventaire doit être fait et publié pour que les locataires-acquéreurs soient rassurés et l'opinion publique informée. Ce bilan doit faire ressortir le stock des réserves site par site et au sein d'un même site (du fait qu'il y a eu des livraisons partielles et des niveaux de contributions différents) unité de voisinage par unité de voisinage. L'utilisation de ce fonds (qu'il faudrait préserver pour garantir un avenir convenable à notre patrimoine immobilier) ne peut se faire qu'avec l'accord écrit des intéressés, c'est-à-dire les locataires acquéreurs.
Le mouvement associatif
Les autorités locales (APC, daïra, wilaya déléguée, wilaya) et nationales (ministères de l'Intérieur et de l'Habitat) doivent aider les différents sites à bien s'organiser, en garantissant les conditions d'une large représentativité de ces associations. L'AADL a également un rôle à jouer pour venir en aide à ces associations et surtout pour faire en sorte qu'elles soient de réelles interfaces de dialogue et de coopération, sans vouloir les instrumentaliser ni les utiliser dans des combines douteuses. Les partisans de la « chitta » (intéressée) existent et certains d'entres eux manifestent un réel activisme. Ces associations peuvent jouer un rôle important dans la promotion des relations de bon voisinage, inscrivant leurs actions dans une démarche citoyenne, empreinte de civisme et de sens des responsabilités. Elles peuvent développer des relations de partenariat constructif avec les organismes d'Etat, notamment l'AADL et les pouvoirs publics. Elles peuvent aussi mettre en œuvre des principes de coopération basés sur le dialogue, la concertation et la mise en œuvre de programmes et solutions puisant leurs fondements dans une approche rationnelle et juste des problèmes.
* En réalité, cette couche a subi une féroce et sanglante répression durant les vingt dernières années : action judiciaire contre les cadres et le ciblage terroriste qui l'a frappée durement (mort et exil). On parle aujourd'hui de 100 000 cadres qui ont fuit le pays et qui sont à l'étranger, alors que le pays a grand besoin de ces compétences et il a les moyens de leur offrir d'ambitieuses perspectives de travail au service de la nation. Cette couche, il faut le préciser, est le principal vivier du potentiel démocratique national. C'est peut-être pour cela qu'elle a été ciblée...


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