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Quand le chaâbi renoue avec l'andalou
Mostaganem. Soirée du ramadhan
Publié dans El Watan le 03 - 10 - 2007

Il en fut ainsi lors de la soirée de mercredi dernier, lorsqu'un public de jeunes sera convié à un récital de chaâbi qui aura la singularité de permettre l'étalage de talents insoupçonnés.
Il en sera ainsi du brillant Fayçal Benkrizy, fils du grand maître Moulay Benkrizy, qui fera une sublime dérobade depuis son genre de prédilection — le chant andalou dans sa version la plus pure et la plus sublime, à savoir le mode çanaâ qui regroupe les écoles d'Alger et de Mostaganem —, pour venir fort studieusement s'étaler dans le genre chaâbi, si cher à Hadj M'hamed El Anka et à son mentor Hadj Nador, qui en firent, à l'orée du XXe siècle un genre nouveau, dynamique, alerte, délicieux et populaire. En effet, en accommodant le nouveau genre à partir de l'andalou, plus classique et plus sobre, mais également plus raffiné, les deux fondateurs allaient ouvrir la voie à une pléthore de jeunes talents qui allaient s'engouffrer dans la brèche et s'épanouir allègrement. Le genre chaâbi, en fils biologique de la chanson andalouse, allait assumer par la suite toutes les digressions possibles ; mais également toutes les défiances et parfois toutes les déviations. C'est pourquoi, depuis la disparition des grands maîtres, les nouvelles générations, notamment les derniers parvenus de ses membres, finiront par dénaturer totalement le genre. Sans écoles, sans maîtres et sans repères, les néo-chanteurs, démunis de rigueur et souvent de talent, ne seront que des copies délavées et insipides de leurs valeureux prédécesseurs. Pourtant, la poudre d'intelligence est encore présente dans nos murs. Outre le trio d'incorruptibles que sont Ahmed Serri, Moulay Benkrizy et Mohamed Khaznadji, qui, avec une pléiade de jeunes talents que recèlent les nombreuses associations de Blida, Koléa, Tlemcen, Annaba, Constantine, Alger et Mostaganem — qu'il serait fastidieux d'énumérer ici —, il suffit pour n'importe quel amateur de se ressourcer à la bonne adresse. Face à la déliquescence du genre chaâbi qui ne compte plus que quelques grands maîtres à l'instar de Amar Ezzahi ou de Maâzouz Bouadjadj, il devenait urgent pour les amateurs de ce genre de retrouver le chemin de la réminiscence et du ressourcement.
Matrice originelle
Malheureusement, beaucoup s'égarèrent dans le tortueux sentier des nouveaux paroliers. Avec des textes approximatifs et des interprètes trop pressés d'en découdre, la chanson chaâbi empruntera le chemin de la facilité et du copinage. Ayant définitivement déserté son champ de prédilection qu'étaient les fêtes familiales et les mariages, elle se laissera séduire par les circuits des coquins et des copains qui la défigureront lamentablement. C'est fort de ce constat que le public, de moins en moins fidèle et surtout peu exigeant, finira par se laisser entraîner dans les dédales de la médiocrité. Malgré la pléthore de chanteurs qui se réclament du genre et qui osent revendiquer leur filiation ankaoui, le chant peine à retrouver ses lustres d'antan. Pourtant, l'espoir est encore permis. Car dans les travées de nombreuses associations de musique andalouse, on trouve de nombreux talents capables de redorer sans trop forcer, le blason de cette musique authentiquement algérienne. La soirée organisée à la maison de la culture aura été une suave occasion de s'en rendre compte. Dès l'entame, ce sera le jeune Fayçal Benkrizy qui interprétera des morceaux d'anthologie, dont certains quasiment inconnus du grand public, avec une aisance et une maîtrise parfaites. Il sera relayé par le prodige Djillali Benbouziane. A deux, ils réconcilieront sans forcer tous les adeptes de la belle musique présents dans la salle. Issu d'une famille de mélomanes, dont le père est le fondateur avec d'autres de l'école andalouse du Nadi El Hilal, Fayçal Benkrizy, qui compte à son actif plusieurs CD d'excellente facture, aura eu la géniale idée de faire une escapade vers le chaâbi. Un caprice qui sera prolongé par l'inimitable Djillali Benbouziane. Lui-même pur produit du nadi, ce discret mais ô combien talentueux chanteur et musicien possède assurément plusieurs cordes à son arc qu'il manie avec une dextérité divine. Entamant son récital par un inkilab aârak intitulé Ya Sid el Anbya du poète Lakhdar Benkhlouf, il enchaînera avec un texte de ce prolifique parolier avec Ya Men Yheb Yabki oua Taâounou Ayni qui sera suivi d'un rare poème panégyrique du Cheikh Sid-Ahmed Benalioua Danaoutou min haya Leïla. Avant le khlass Sellem aleyhi ya nassim el Korbi, il interprètera un texte du poète Bentobji Rod El Horm Ya Lefhal Bensaber. Des moments d'une rare félicité, entremêlés d'improvisations frénétiques nourries de suaves et douces réminiscences qui auront définitivement réhabilité la vraie musique chaâbi. Incontestablement, après avoir longuement savouré les prestations des ces deux ténors de l'andalou, il n'est plus permis de douter, le genre chaâbi gagnerait amplement en réintégrant sa matrice originelle. L'éclatante démonstration dont viennent de nous gratifier Djillali Benbouziane et Fayçal Benkrizy n'autorise aucune réserve ni aucune hésitation. Avec des talents aussi avisés et aussi précautionneux, le chaâbi est désormais entre de bonnes mains.


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