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« Un nouvel album très roots, raï, ragga... »
khaled. Star de musique raï
Publié dans El Watan le 09 - 10 - 2007

Khaled, le king du raï, était à Alger, il y a quelques jours, pour l'enregistrement de l'émission TV Saraha Raha. Aussi, l'avons-nous rencontré à l'hôtel El Djazaïr. Khaled sort bientôt un best of et un nouvel album pour le printemps 2008.
Récemment la presse a rapporté que vous avez été victime d'un accident de circulation au Maroc...
(Rires). Je pense que la notoriété a ses côtés positifs et négatifs. Oui, quelqu'un a diffusé cette information qui a fait boule de neige dans les médias. J'étais en famille au Maroc, j'ai soulevé une lourde valise, j'ai eu une déchirure musculaire et le bras immobilisé, voilà tout simplement. Je croyais que c'était un « petit bobo », j'ai laissé traîner. Je me suis produit le soir même. Quand le médecin m'a ausculté, il m'a fait savoir que c'était sérieux et que cela nécessitait une intervention chirurgicale. Alors je l'ai faite en France. Là, dans quelques jours, je rentre en rééducation. Mais ce n'est pas un accident de voiture, « baïd char ! » C'est une information drôle par rapport à d'autres. Cependant, je respecte la presse.
Cet été vous avez chanté le titre Benti en duo avec Melissa. Une chanson autobiographique...
Oui, un beau duo avec Melissa, une chanteuse française d'origine algérienne, de Kabylie plus précisément, qui a travaillé sur la bande originale du film Taxi 4, avec IAM, Luc Besson m'a demandé une chanson sur les mariages mixtes musulmans-chrétiens, sur la tolérance...Alors, Luc Besson me proposera Melissa en me disant qu'elle avait une belle voix.
Etes-vous un père possessif par analogie aux paroles de Benti...
Je vais vous dire, quand Luc Besson m'a proposé d'interpréter une chanson où un père s'adresse à sa fille, j'étais tout content, parce que j'ai trois filles. Je ne suis pas un père possessif mais c'est leur maman qui l'est à la maison. C'est vraiment elle qui les élève et les garde. Je suis plutôt le papa cool et « poule ».
Très bientôt, vous allez sortir un best of...
Dans ce best of, qui sortira au début novembre 2007, figurera une chanson intitulée Liberté que j'avais enregistrée à Londres. C'est un titre qui avait été conçu pour les Britanniques dans l'album Kenza. C'est cheb Hindi qui me l'avait écrite dans le temps. Liberté est une chanson juvénile et rebelle du début de ma carrière. Le best of comptera aussi un titre inédit, annonçant mon nouvel album qui sera édité en février-mars 2008.
Quelle est la différence avec ce nouvel album ?
Dans cet album, j'ai exploré d'autres horizons musicaux en travaillant avec d'autres gens. Là, je n'ai pas encore choisi les producteurs, ceux qui ajoutent leur touche personnelle.
Le producteur Steve Hilage ou Don Was le producteur des Rolling Stones ?
Steve Hilage ? Non, je n'ai encore fait ce choix. Don Was, c'est sûr, il figurera sur l'album. Mais je suis en train de réfléchir. C'est un retour aux sources du raï. L'album renfermera des sonorités dance, turque, orientale comme je l'ai fait avec Cameron Cartio (Henna). Je suis allé en Jamaïque où j'ai enregistré six titres, mais j'en ai retenu qu'un intitulé I Know, c'est du ragga-raï. Et puis ça parlera beaucoup d'amour et de joie. (Rires)
Mais l'âme demeurera-t-elle toujours raï ?
C'est sûr et certain. Je ne vais pas changer.
Dans ce nouvel album vous avez repris une chanson d'un chanteur d'Oran...
(rires). Oui, c'est celle de Aziz Korbali. Depuis longtemps il me proposait beaucoup de choses. Dernièrement, il m'a envoyé des chansons que j'ai enregistrées. Puis je lui ai demandé de reprendre une chanson que j'adore et que j'aime. Je lui ai dit : « J'ai envie de chanter Je pense à toi, interprétée par Houari Dauphin. » J'ai flashé sur cette chanson. Dernièrement, je l'ai essayée en studio, elle a bien donné. Il y a aussi une reprise de Boutaïba Seghir que vous avez interprétée dans l'émission TV Saraha Raha qui sera diffusée prochainement... J'adore et je suis toujours fidèle et fan de Boutaïba. C'est lui le roi du raï. Moi, je ne suis que l'ambassadeur. C'est grâce à lui que je suis arrivé là où je suis maintenant. Il y a aussi Benfissa, mais Boutaïba, c'était le crooner du raï, très roots (racines). Dans les mariages, dans le temps, j'adorais la chanson Sidi Rabi Ghferli de Boutaïba Seghir parlant d'exil, de déracinement, le mal du pays... Cette chanson me touche beaucoup.
Le réalisateur Rachid Bouchareb a fait appel à vous pour la bande originale du film Indigènes...
Quand Rachid Bouchareb est venu me voir pour la B.O du film Indigènes, j'ai hésité. Je me suis dit le raï jovial avec le sujet dramatique de la guerre sont incompatibles. Il m'a convaincu et encouragé pour rendre hommage aux tirailleurs maghrébins(qui ont combattu et morts pour la France). Luc Besson aussi est venu me voir pour que j'accepte en me disant : « C'est beaucoup plus un hommage à tes compatriotes qui ont libéré la France et qui n'ont pas été reconnus. » J'ai lu le scénario. Et puis, j'ai voulu rendre hommage à Ahmed Wahby à travers une chanson dont il l'est l'auteur, célébrant Alger (Ya D'zaïr). En même temps, évoquer l'exil, ce déracinement, cette déchirure à travers la chanson El Babor que j'ai écrite avec Yahiaoui quand j'étais jeune à Oran. Et puis, j'ai posé ma petite voix, un cri de détresse, de tristesse, de joie, de paix... Ce fut une très belle expérience. Depuis, on m'a proposé plusieurs projets de film comme acteur. Je suis en train de réfléchir.
Avec votre maison de disques Universal, c'est la réconciliation...
Je n'aurais pas dû entrer en conflit avec ma maison de disques. Ce n'est pas grave. Mais, j'ai montré que j'étais Algérien. Et puis, quand vous avez un contrat et que vous commettez des erreurs, on peut vous briser. Il y a des artistes français qui sont otages des maisons de disques. Après cette parenthèse qui a duré quatre ans. Je leur ai dit : « si vous ne voulez pas de moi, libérez-moi ! ». Après Pascal Nègre m'a appelé pour « faire la paix ». Je me suis dit pourquoi la haine, la justice, alors qu'on est artiste porteur de message positif, de paix... Donc, j'ai renégocié le contrat Universal AZ Monde. Un bon cachet et une bonne négociation, voilà.
Etes-vous libre de vos choix musicaux ?
Oui ! Absolument !
Vous avez quitté la France pour aller vivre au Luxembourg, pourquoi ?
J'ai quitté la France parce que je payais trop d'impôts. Je ne m'en sortais plus. J'ai constaté que dans ce pays, on aimait bien les scandales. Et je n'aime pas répondre à cela. En Algérie, on peut dire ce qu'on veut, mais il y a des limites. Je n'ai « tué » personne. Quand on m'a balancé cela à la face, j'ai eu honte. Mais j'assume ! La justice est là pour trancher et arbitrer. Pour vous répondre, je vis au Luxembourg depuis cinq ans. Et puis on y paie moins d'impôts. En France, on m'a ruiné.
Justement, que pensez-vous de l'affaire de Mami ?
Dernièrement, quand il a eu ce problème, j'étais de son côté. J'ai dit que cela pouvait arriver au plus malin. Mais quand même il faut assumer. Moi, j'assume mes actes et j'affronte mes problèmes. J'ai toujours dit qu'il fallait le laisser tranquille. Je l'ai toujours défendu et aidé à Oran quand il était tout jeune. Même le président Bill Clinton a eu ce problème. Ce que je lui reproche, c'est de ne pas assumer son erreur.
Vous avez été boudé par les médias français et vous ne passez plus à la TV depuis de la sortie de votre dernier album Ya Rayi...
Oui, parce que moi j'ai boudé la presse (française). Je ne répondais pas aux attaques. Après, on a monté une cabale contre moi. Mais je sais d'où elle venait. je ne suis pas entré dans la logique du délit de faciès. Au contraire ! Je trouve l'argument petit. Et depuis que ma femme s'occupe de mes affaires, j'ai beaucoup de détracteurs qui ont la « haine ». Quand quelqu'un travaille avec sa femme, est mal vu. C'est un monde de machos !
Si un jour, une de vos filles vous dit qu'elle veut devenir chanteuse, quelle serait votre réaction ?
Si mes filles veulent devenir artistes, chanteuses ou musiciennes, elles sont libres. Moi, mon père ne m'a pas forcé à chanter. La musique est un don. Vous l'avez ou pas. Je respecterai leur choix. Et je ne leur imposerai pas le mien, je ne les forcerai pas. Mais il faut l'éducation et les études avant tout comme nos parents l'ont fait pour nous. Elles baignent déjà dans la musique. La dernière fait de la danse classique, Sarah fait de la danse classique et Kenza est dans une chorale et fait aussi de la danse contemporaine. Elles sont aussi au conservatoire. je n'ai pas étudié le solfège. Je leur ai dit : « demain vous allez m'écrire des notes et composer des mélodies. » Faîtes ce que vous voulez comme métier dans la vie mais évitez l'armée, pour ne pas tirer sur les gens, être pilote, hôtesse de l'air, des métiers à risque.
Cet été vous avez donné un concert événement à Oran, celui des retrouvailles...
Oh oui ! C'était un rêve pour moi. Avant le concert, j'avais une peur bleue. Parce que la dernière fois, j'y avais perdu ma voix. Et là, je me suis rattrapé. Hamdoulilallah ! J'ai délecté mon public en or, les gens de ma ville natale, Sidi El Houari... Je suis vraiment content de cela.


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