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Renato soru (Président de la région de la Sardaigne)
« Les Sardes n'ont pas peur de l'immigration »
Publié dans El Watan le 17 - 11 - 2007

Le président de la région de la Sardaigne, comme le stipule la Constitution italienne dans son article sur l'autonomie territoriale, a pu assister au sommet italo-algérien d'Alghero, aux côtés de présidents et ministres. Renato Soru, 50 ans, de par son parcours politique fulgurant au sein du courant de centre gauche — lui qui a bâti sa fortune grâce à l'ingénieuse commercialisation d'un fournisseur d'accès à internet — et surtout à cause des choix qu'il a osé dans la gestion de la vie économique et sociale de la Sardaigne, s'est attiré la foudre des riches entrepreneurs du Nord, sans toutefois perdre l'estime des habitants de l'île. Ces derniers lui reconnaissent le mérite d'avoir promu des lois drastiques qui protègent de la construction abusive, la beauté de leurs sites et d'avoir institué « la taxe sur le luxe », un impôt local que les armateurs aisés et les touristes en villégiature en Sardaigne doivent verser au Trésor des communes sardes, sur leur résidence estivale et leurs bateaux de plaisance.
Le sommet italo-algérien dans votre région, qui reste relativement marginalisé et privé des grands investissements de la péninsule, a-t-il été source de satisfaction pour vous ?
Nous considérons cette initiative comme étant importante, surtout que notre île est très proche géographiquement de l'Algérie ; elle se trouve à quelques heures de navigation et à une heure de vol de vos côtes. Mais surtout parce qu'on a un patrimoine historique et culturel commun qui nous vient de nos cohabitations et rencontres passées, étalées sur des siècles. Cette proximité culturelle doit être exploitée à bon escient pour pouvoir intensifier la coopération entre les deux pays, ce qui ne manquera pas de profiter aux deux économies. Par ailleurs, il y a des secteurs économiques qui nous unissent. Nous avons des agricultures similaires par certains aspects : la production du vin, de l'huile ; l'industrie de transformation agro-alimentaire, mais aussi l'élevage ovin et ses dérivés. On possède donc une expérience qu'on peut échanger pour améliorer nos régions. Citons aussi l'industrie minière, un domaine où les sardes excellent. Le tourisme également, surtout que l'Algérie a fait récemment le choix de promouvoir ses sites naturels. La Sardaigne, qui vit principalement de tourisme, a perfectionné durant les décennies passées la gestion de ce secteur avec beaucoup de succès. On a commis, certes, des erreurs dans le passé ; c'est pourquoi on veut faire profiter les algériens aussi bien de nos atouts que de notre expérience. Cela nous fait plaisir de les mettre volontiers à la disposition des algériens. Il y a aussi le domaine de la réalisation des infrastructures, le bâtiment et le domaine des technologies.
Le lancement des travaux du gazoduc Galsi sera-t-il d'une importance stratégique pour la Sardaigne ?
Plus que pour les autres régions de l'Italie, ce projet est très important pour la Sardaigne car notre région étant une île, elle n'est toujours pas reliée au réseau national du gaz naturel. Le passage du gazoduc Galsi par ici arrive finalement comme une opportunité inespérée pour fournir à notre région l'énergie gazière méthane dont elle a besoin. Surtout que cette ressource énergétique est à très faible impact environnemental, et demeure plus économique par rapport au GPL. Le gaz algérien sera, sans doute, profitable pour nos foyers et pour nos entreprises.
Les travaux nécessaires à la réalisation du gazoduc ouvrent aussi des perspectives économiques pour les communes sardes traversées par le tronçon terrestre...
Nous étions conscients dès le début de cette opportunité et la région de la Sardaigne, qui participe avec 10% dans le consortium Galsi, a été parmi les promoteurs de ce projet, de par sa participation financière, et nous ferons en sorte que les entreprises sardes y contribuent également de manière plus active, en obtenant une bonne part du marché des travaux de pose et d'entretien du pipeline qui porteront à la finalisation du projet.
Concernant l'immigration clandestine, êtes-vous préoccupé par l'arrivée de flux de jeunes Algériens sur vos côtes, ou trouvez-vous que la droite fait trop d'alarmisme ?
Je ne suis pas particulièrement préoccupé. J'estime que l'immigration et les échanges sont plus une opportunité qu'un danger. Je ne suis pas alarmé parce que notre région a été également une région d'émigration. Les travailleurs, hommes et femmes sardes, ont émigré, lors des décennies passées, en Suisse, en Allemagne, en France et dans d'autres régions d'Italie. Et ils ont contribué à la prospérité et à l'enrichissement de ces régions. Nous sommes prêts à accueillir, avec un esprit d'amitié, les immigrés qui viennent chez nous. Bien sûr, on ne perdra pas de vue les impératifs de la sécurité. Mais notre population n'a pas peur de l'immigration, parce qu'elle a connu l'émigration dans son passé.
Certains médias italiens ont été jusqu'à écrire que des terroristes d'Al Qaïda s'infiltrent parmi ces harraga. Croyez-vous à la véracité de cette menace ?
J'ai eu l'occasion d'entrer en contact avec ces immigrés ; ce sont des jeunes qui arrivent ici et qui se mettent en quête d'un travail, même dans l'agriculture, et hors de la Sardaigne. En réalité, on est encore un lieu de débarquement pour l'instant et non de destination finale. Ces immigrés sont des personnes qui se sont tout de suite arrangées pour se déplacer vers d'autres régions d'Italie. Bien sûr, je ne peux pas affirmer que toutes ces personnes sont intègres. Il est clair qu'il faut œuvrer pour appliquer les mesures de sécurité et de contrôle, mais il faut s'atteler aussi à améliorer l'accueil.


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