Le test clinique consiste à faire pencher en avant l'enfant en période de prépuberté. Il a été constaté que 70% des cas recensés sont des filles. Croissance et scoliose, aspects étiologiques et examen clinique, la scoliose idiopathique, la scoliose infantile et enfin leur prise en charge ont été les thèmes abordés au cours de la journée organisée, le week-end dernier, à ce sujet, conjointement par la direction de la santé et de la population, l'établissement public de santé de proximité et le service de rééducation fonctionnelle du CHU dans l'enceinte de l'auditorium de l'institut islamique de l'université de Batna. C'est devant un parterre composé essentiellement de praticiens de la santé, venus nombreux pour assister à cette manifestation, que le DSP a annoncé l'ouverture de la séance, en cédant la parole aux professeurs Mme Kaced, spécialiste en rééducation fonctionnelle, chef de service au CHU de Douéra, M.Bendjeddou, ancien chef de service orthopédie au CHU Mustapha d'Alger. « Compte tenu de l'ampleur que prend la scoliose dans le pays, nous avons décidé au niveau du ministère de la tutelle une mise en œuvre d'une politique de prise en charge effective de cette pathologie », affirmera M.Bendjeddou. De son côté, Mme Kaced dira : « Nous sommes très satisfaits de ces cycles de formation qui ont porté sur tous les domaines, notamment la scoliose, une pathologie qui prend de l'ampleur à l'échelle nationale. Nous avons pu diagnostiquer 100 cas de déformation de la colonne vertébrale dans la wilaya. Il s'agira de mettre en œuvre une opération de sensibilisation et procéder à un dépistage précoce en milieux scolaire ». Notons que cette journée médicale a été sponsorisée par le laboratoire A2A d'Alger et le centre d'appareillage orthopédique Prothésia de Sétif. « Nous nous chargeons de la fabrication de prothèses, de corsets, de chaussures, d'attelles, de semelles orthopédiques et de bandage médical. Nous souhaiterions l'adoption d'une convention entre le ministère du travail et la Cnas pour que les malades bénéficient du remboursement de ces articles », expliquera un responsable de Prothésia. Au cours de cette session, des médecins se sont succédés pour étaler chacun son exposé, appuyé par des projections de diapositives, en donnant un certain nombre d'indications sur les risques de complications graves et irréversibles. « Comment peut-on détecter cette anomalie, notamment chez les filles qu'on ne peut déshabiller en présence des garçons », s'interrogera un médecin lors du débat. « Elle peut apparaître par des signes indirects, c'est toute l'importance du dépistage précoce en milieu scolaire. Le seul test consiste à faire pencher en avant l'enfant en période de pré-puberté. Nous avons constaté que 70% des cas recensés sont des filles. Ce problème relève de la responsabilité des chefs d'établissements qui se doivent de mettre les moyens nécessaires et créer les conditions adéquates permettant un examen médical de tous les enfants, sans exception », répondra le Dr Kaced.
