Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohammed Alioui, a rassuré les agriculteurs sur la non rétroactivité de la loi sur le foncier agricole. « Comme toute les lois, elle ne rentrera en vigueur qu'après son adoption au parlement », a-t-il dit lors du forum de la chaîne 2 de la radio nationale. Il a expliqué que les agriculteurs n'ont pas été informés de cette loi et n'ont eu que les quelques données publiées dans la presse. C'est pour cette raison qu'ils ont compris que cette loi qui permet l'exploitation des terres agricoles pendant 40 ans prendra effet à partir de 1987. « Maintenant qu'on est rassuré, il n'y a aucun problème », a-t-il ajouté. Le SG de l'UNPA a également annoncé que le problème de la dette des agriculteurs est réglé à 95%. Les 5% restants sont ceux qui n'ont pas les copies des actes de propriété et des cartes de Fellah qu'ils ont déposé lors de l'acquisition des prêts. « Les agriculteurs concernés n'ont qu'à se présenter devant les services concernés de la Chambre Nationale des Agriculteurs », a-t-il orienté. Le problème des dettes des propriétaires des huileries dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Bejaia est lui aussi résolu, a fait savoir M. Alioui. Au sujet de l'importation de la viande fraîche, le SG de l'UNPA admet qu'elle est irréversible vu la hausse flagrante des prix de cette matière. Mais selon lui, elle n'est tolérée que pour une durée déterminée. « Pendant la saison des fêtes et du ramadhan, c'est raisonnable », a-t-il dit. Il ajoute qu'il est préférable de l'importer du Soudan parce que c'est le marché le plus proche. En plus, « les troupeaux de ce pays ne souffrent d'aucune maladie », affirme-t-il. La preuve, « cette race existe dans le sud algérien et les habitants de cette région ne se sont jamais plaints. Il est dangereux d'atteindre à la souveraineté de pays frère en prétendant que son cheptel souffre de telle ou telle maladie alors qu'en Arabie Saoudite, on consomme quotidiennement sa viande. Il n'y a que les vétérinaires qui peuvent évoquer l'hygiène de l'élevage du cheptel», estime-t-il. Dans un autre chapitre, M. Alioui s'est dit contre l'importation permanente de certains produits comme la tomate en conserve. Il estime que maintenant que les problèmes de la sécheresse et du terrorisme sont terminés, il est temps de régler définitivement ce problème et celui du stockage du blé même si la moisson de battage de cette année ne sera pas aussi importante que celle de l'année dernière « vu la vague de froid qui a touché certaine régions et les dernières pluies torrentielles ». Quant aux légumes, le SG de l'UNPA prévoie que cette saison sera meilleure que la précédente. Il croit qu'en Algérie, on n'a pas de problème de production mais de commercialisation.