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Fort désir de continuité des réformes
Les Algériens catégoriques par les urnes
Publié dans Horizons le 12 - 05 - 2012

Il faut le dire, cette consultation populaire à travers laquelle les Algériens ont recouru aux urnes pour élire leurs représentants à l'Assemblée populaire nationale, était, plus qu'une élection, une véritable mise à l'épreuve, à tous points de vue, de la volonté politique d'opérer un véritable changement ou du moins poser les bases et les conditions d'un changement possible, au sens de l'alternance au pouvoir par les urnes. La campagne qui fut menée par les différents partis et parties indépendantes en lice à cette échéance, surplombée par une campagne menée par l'Etat pour contrecarrer les appels au boycottage, a été la campagne de toutes les expressions, qu'il s'agisse de la qualité des communications, des tons qu'elles ont prises chez les uns et les autres, ou encore des contenus proposés et soumis à l'appréciation d'un électorat, en définitive, mieux avisé et plus exigeant qu'il n'y paraissait. A ce titre, les électeurs, consultés sur leur perception des discours de campagne, ont émis des avis très pertinents et tout aussi critiques qui étaient parfois du même niveau d'appréciation que celle d'experts qui ont eu à intervenir à travers les médias, la presse ou même le Web. Entre des affiches qui ont bordé le risible, des candidats excentriques qui ont animé les colonnes des pages « jaunes » de certains titres amateurs de bizarreries, des discours qui construisaient ou tentaient de construire leur crédibilité et leur notoriété en travaillant à la ruine des partis rivaux et non en proposant des programmes alternatifs à ceux appliqués, depuis des années, par les partis au pouvoir, et des discours de ces derniers appelant les électeurs à capitaliser sur la continuité et les acquis de la gestion des années précédentes, il semble que la maturité et la conscience politiques des Algériens, du moins ceux qui ont décidé de porter leurs voix aux urnes aient prévalu, préférant aux promesses du changement, le confort de la continuité et aux critiques des réalisations passées et des carences exprimées par les challengers, les engagements exprimés par les partis sortants de faire mieux et de consolider ce qui a été fait.
En décidant, majoritairement, de redonner leur confiance aux partis au pouvoir qui se revendiquent des principes et des constantes novembristes, les électeurs algériens n'ont pas fait le choix de partis politiques, mais plutôt fait le choix de préserver l'Algérie, en refusant que l'alternance advienne dans un contexte singulièrement mouvementé, alors qu'elle est porteuse d'un risque pour l'Algérie, à savoir celui de correspondre à un calendrier étranger qui aurait des vues sur notre pays, en tout similaires à ce qui a été programmé dans de nombreux pays arabes et dont les conséquences désastreuses sont encore en devenir et en constante aggravation.
AU-DELÀ DE LA SYMBOLIQUE DU 1ER NOVEMBRE 54, UNE VICTOIRE POUR LE CINQUANTENAIRE
Il semble, en tout cas, que les Algériens n'aient pas voulu arrêter la comparaison faite par le Président Bouteflika à sa valeur de référence, et qu'ils aient décidé de rééditer la scène d'un véritable 1er-Novembre 54, non pas seulement dans sa portée révolutionnaire, mais au sens de l'établissement d'un pacte avec le Front de libération nationale. Ce n'est plus aujourd'hui le parti du FLN, celui qui se regarde et s'apprécie au même titre et au même niveau que n'importe quelle autre formation politique algérienne, qui a suscité ce sursaut nationaliste chez la grande majorité des électeurs pour cette échéance législative, c'est plutôt le Front, dans sa dimension historique, qui est re-convoqué et replacé, au nom des intérêts suprêmes du pays, sur un piédestal politique. Symbolique, le vote de ce jeudi 10 mai 2012, a été, encore une fois, une mise à l'épreuve réussie de l'attachement des Algériens à la stabilité de leur pays et, surtout, un signe, au besoin, de l'hostilité farouche de la majorité écrasante des Algériens à toute idée de fabrication manipulée à distance de la réalité politique algérienne. Qu'on veuille faire la part des choses à l'échelle nationale entre le FLN historique et la formation qui sort aujourd'hui victorieuse des législatives, cela peut se concevoir et serait même réaliste, du fait même que la plupart des formations sont, par la force des choses, nées de la tête, des épaules et des pieds du parti unique. Mais, vu de l'extérieur et malgré l'espace-temps qui nous sépare de l'indépendance, l'évincement du FLN lors de cette élection aurait été perçu, ou du moins donné à voir comme un désaveu cuisant, en cette année de célébration du cinquantenaire, des acquis de l'indépendance et des symboles qui lui sont rattachés.
LE CHOIX D'UNE POLITIQUE EPROUVEE ?
Que les Algériens, dans un élan patriotique qui les ramène au combat des premières heures, assimilent aujourd'hui le FLN au président de la République et votent en conséquence, est le signe d'un seul fait, à savoir celui lié au besoin de s'assurer que la politique menée ces dernières années par le Président Bouteflika se poursuive même si celui-ci ne se représente plus, sachant que la meilleure façon de le faire, c'est de prêter une représentativité, la plus grande possible, au parti le plus proche du Président. Une manière, pour la majorité des électeurs de sanctionner par la bénédiction les œuvres antérieures du Président et d'exiger une continuité nécessaire.
Il faut le dire, le FLN et le RND, respectivement premier et deuxième de cette élection, n'étaient pas dans une posture enviable dans ce sens où les autres formations, dont celle anciennement de l'Alliance présidentielle passée du jour au lendemain à l'opposition de campagne, pouvaient appeler au changement, surtout qu'il est souvent plus facile de dénigrer les fruits de la gestion des cinq dernières années correspondant à la précédente mandature, que d'assumer la difficulté et le risque de ne pas convaincre que suppose le fait de soutenir le principe de la continuité. Il semble, en tout cas, que le risque - de toutes les façons incontournable - de plaider pour la continuité et la consolidation des acquis ait payé auprès de l'électorat algérien qui sort, désormais, d'un suffrage transparent, propre et incontestable.


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