Le Sahara occidental et 15 autres territoires non autonomes ont bénéficié, avant-hier, de 3 projets de résolution onusienne concernant la protection des intérêts économiques de ces territoires dont la protection de leurs ressources naturelles au profit de leurs populations. Le comité spécial de l'ONU chargé de la question de décolonisation adressera ces textes à l'Assemblée générale de l'ONU. Cette dernière devra, en vertu du premier texte, prier les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations unies, ainsi que les organisations internationales, d'examiner la situation dans chaque territoire de façon à prendre des mesures appropriées pour y accélérer les progrès dans les secteurs économique et social. Aussi, elle prierait les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations unies de fournir des informations dont, notamment les moyens d'aider ces territoires à mettre fin à l'exploitation illégale de leurs ressources marines et autres ressources naturelles. Le deuxième texte adopté demanderait à tous les Etats, en particulier les puissances occupantes, ainsi qu'aux institutions spécialisées et aux autres organismes des Nations unies, de donner effet aux recommandations du comité spécial relatives à l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance et des autres résolutions de l'ONU. Le troisième projet de résolution porte, quant à lui, sur les « activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes ». Aux termes de ce texte, l'Assemblée générale réaffirmerait qu'il incombe aux puissances « administrantes », en vertu de la Charte des Nations unies, d'assurer le progrès politique, économique et social, ainsi que le développement de l'instruction dans les territoires non autonomes. Elle demanderait, de nouveau, à tous les gouvernements qui ne l'ont pas encore fait de prendre des mesures législatives, administratives ou autres à l'égard de ceux de leurs ressortissants et des personnes morales relevant de leur juridiction qui possèdent ou exploitent dans les territoires non autonomes des entreprises préjudiciables aux intérêts des habitants de ces territoires, afin de mettre fin aux activités de ces entreprises. Est-ce que ces textes en faveur des territoires non autonomes seront pris en considération ? Au Sahara occidental, la question restera posée encore. Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a affirmé, lundi dernier, que le régime marocain n'a pas la volonté politique d'aller vers un règlement du conflit à travers la légalité internationale.