Les prix du pétrole et du gaz naturel ont enregistré un rebond significatif sur les marchés mondiaux, portés par une combinaison de facteurs géopolitiques, économiques et, climatiques, notamment la perspective d'un échec des négociations sur le nucléaire iranien et une vague de chaleur en Europe qui devraient soutenir la demande énergétique, notamment en gaz naturel pour la climatisation. Après avoir touché mercredi leur niveau le plus haut en sept semaines, le cours du Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a atteint jeudi les 68,8 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, s'échangeait quant à lui à 67,18 dollars. Selon le site Independent Arabia, le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, a annoncé un accord préliminaire avec la Chine visant à suspendre les mesures commerciales réciproques. Cette initiative pourrait temporairement atténuer les pressions sur la demande mondiale d'énergie, bien que son impact à long terme demeure incertain, selon les analystes. Sur le plan géopolitique, les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran se sont intensifiées. Dans une interview au New York Post publiée mercredi, le président américain Donald Trump a affirmé se montrer "moins confiant" au sujet d'un accord avec Téhéran sur le nucléaire iranien. Du côté de l'offre, l'alliance OPEP+ poursuit l'augmentation de sa production avec une hausse de 411 000 barils par jour. Toutefois, la demande élevée dans certains pays membres, notamment en Arabie saoudite, pourrait atténuer l'effet de cette hausse sur les marchés, selon Capital Economics. Concernant le gaz naturel, les prix en Europe ont mis fin à une série de trois séances de baisse, portés par une vague de chaleur dépassant les normales saisonnières. Les contrats à terme ont progressé de 2,2 %, sous l'effet des prévisions annonçant une hausse de la consommation liée à la climatisation au cours des deux prochaines semaines, avec des températures pouvant dépasser les 30 C à Londres, selon Asharq Business. Les marchés européens et asiatiques font face à des défis croissants pour sécuriser leurs approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL) à l'approche du pic estival, dans un contexte de concurrence accrue et de possibles perturbations de la production américaine en raison de la saison des ouragans. D'après des analystes cités par Citi-Group, les perspectives météorologiques en Asie sont contrastées : des températures modérées sont attendues dans l'est de la Chine, tandis que le Japon et la Corée du Sud devraient connaître des conditions plus chaudes que la normale. Dans ce contexte, les contrats à terme sur le gaz négocié aux Pays-Bas – référence des prix européens – ont augmenté de 1,6 %, atteignant 35,20 euros par mégawattheure.