La bureaucratie, l'accès au foncier et au financement restent les principaux obstacles qui entravent le bon déroulement du processus de création d'entreprise en Algérie, notamment pour le secteur privé, révèle une enquête réalisée auprès des chefs d'entreprises par l'Office national des statistiques (ONS). Le dossier administratif relatif à la création de l'entreprise « est complexe » et les délais « sont longs », notamment pour le privé, conclut l'ONS. Selon ce dernier, 43,9% des chefs d'entreprises déclarent que le dossier administratif relatif à la création de l'entreprise est complexe. Toutefois, 44,2% des opérateurs privés considèrent le dossier administratif complexe contre seulement 19% de ceux du public, ajoute l'enquête. Près de 40% des chefs d'entreprises des deux secteurs considèrent que les délais de création d'une entreprise sont longs, dont 40,1% représentant le secteur privé et 24% celui du public, précisent les résultats de l'enquête. Par ailleurs, l'ensemble des opérateurs touchés par l'enquête souligne que l'accès au foncier reste « un handicap majeur » pour près de 27% des chefs d'entreprises, les entreprises privées étant les plus concernées. Les chefs d'entreprises indiquent aussi que le coût élevé du foncier reste l'obstacle principal selon près de 24% des enquêtés, notamment pour les plus petites entreprises (23,8%) et particulièrement celles exerçant dans le commerce. En effet, plus de la moitié des patrons des entreprises touchées par cette enquête, la première du genre, jugent que le moyens financiers restent un facteur important dans la décision initiale d'investir, dont 59% des entreprise privées et 37% des entreprises publiques. Par secteur d'activité, c'est le commerce qui affiche le taux le plus élevé en termes d'importance de la disponibilité des moyens financiers avec près de 61%. S'agissant des principales sources de financement des investissements, le recours par les entreprises aux emprunts bancaires n'est pas une pratique courante, démontre l'enquête. Seulement 3,3% des entreprises déclarent les emprunts bancaires comme principale source de leur financement. L'autofinancement semble être la modalité la plus utilisée avec 83,2% des entreprises tous secteurs confondus. Quant aux subventions de l'Etat, elles concernent près de 5% des entités tous secteurs confondus, avec 4,2% pour le secteur privé.