Des membres du Conseil de la nation ont salué, hier, le contenu du plan d'action du gouvernement en tant que programme « ambitieux » alors que d'autres soulignent l'absence du caractère « d'urgence » dans ce programme eu égard aux défis internes et externe imposés par la réalité de la vie quotidienne du citoyen algérien. Mohamed Nouaser du FLN a ainsi qualifié « d'ambitieux » le programme du gouvernement dont les actions, a-t-il dit, sont au service du citoyen déplorant toutefois « la perte de confiance entre le citoyen et le gouvernement en raison d'engagements non honorés dans plusieurs domaines vitaux tels la santé, la communication et l'emploi ». Mme Leïla Tayeb du tiers présidentiel a affirmé que le plan d'action « prend en considération » toutes les attentes et aspirations du citoyen algérien en suggérant quelques propositions « pratiques » pour l'amélioration du rendement de certains secteurs. S'agissant du secteur de l'Education, Mme Tayeb a appelé à la révision des programmes d'enseignement dans les trois cycles, ainsi que des horaires et livres scolaires tout en mettant en relief le « déficit flagrant » d'enseignants « compétents », notamment. Elle a souligné l'importance du système d'enseignement technique qui est mal pris en charge en Algérie affirmant que les pays en développement accordaient une grande importance à ce type d'enseignement. Elle a par ailleurs salué l'initiative du ministère des Moudjahidine d'éditer des livres consacrés au moudjahid inconnu qui seront prochainement distribués aux établissements scolaires. M. Ibrahim Boudkhil du RND a salué la politique du gouvernement sur l'emploi à travers les différents mécanismes mis en place pour la création d'emplois pour les jeunes, mécanismes qui constituent, a-t-il dit, « un premier jalon dans la mise sur pied de moyennes industries en Algérie ». Le secteur de l'emploi a été au centre de l'intervention de M. Messaoud Kamama du FLN qui a affirmé que la santé était « malade » en Algérie notamment dans les régions de l'extrême sud et ce en raison du « manque » de médecins spécialisés et de médicaments ». Il a souligné à cet effet les problèmes multiples auxquels fait face la population du sud en matière d'emploi, de logements et d'infrastructures routières et « qui doivent être pris en charge par l'Etat ». Mme Zahia Benarous, du tiers présidentiel, a affirmé « qu'il aurait fallu » avant d'exposer le plan d'action du gouvernement, présenter le bilan de l'ancien gouvernement notamment concernant le volet économique soulignant que l'ancien gouvernement avait « échoué à réaliser le plan quinquennal du programme du président de la République ». Elle a en outre relevé l'absence du caractère d'urgence dans les axes du plan d'action du gouvernement. « On dirait que nous vivons dans un autre monde et que nous ne sommes pas concernés par les effets de la crise financière et économique mondiale ni par ce qui se passe autour de nous, notamment sur nos frontières au sud », a-t-elle affirmé. Elle s'est interrogée sur l'efficacité de l'éradication des marchés informels sans avoir trouvé au préalable des solutions aux problèmes des jeunes. « L'anarchie ne se situe pas dans les marchés ou la rue mais dans l'administration devenue un nid de corruption, de hogra et de bureaucratie », a-t-elle dit.