Juste après l'allocution de M. Sellal, un débat a suivi sur les différents volets contenus dans ce programme. Ainsi, la sénatrice Laïla Tayeb, du groupe parlementaire FLN, qui n'a pas omis d'encourager le Premier ministre pour le plan d'action qu'il compte entreprendre, a parlé de la crise qui secoue actuellement le secteur de l'éducation, demandant à revoir la stratégie pour les trois paliers, notamment l'emploi du temps et le livre scolaire. Elle a proposé, aussi, de prendre en charge le manque d'enseignants et mettre fin à la négligence de l'enseignement technique. Concernant l'enseignement supérieur, elle a indiqué que selon les avis des spécialistes, il était tant de penser à concevoir une «élite» dans tous les domaines et secteurs. Après Mme Tayeb, vint le tour de la sénatrice Zahia Benarous, du groupe parlementaire RND, qui n'a pas mâché ses mots en s'adressant au Premier ministre, demandant le bilan de ce qui a été fait ou de ce qui n'a pas été réalisé durant le mandat du gouvernement précédent qu'elle a qualifié «de gouvernement défaillant». Selon elle, il y a une absence totale du «caractère d'urgence» dans ce nouveau programme. Tout en précisant que «nous ne sommes pas ici pour ce faire des compliments et que critiquer ne veut pas dire dénigrer», la sénatrice a estimé que l'amélioration du cadre de vie du citoyen ne réside pas seulement en l'éradication de l'informel et le nettoyage des ordures. «L'anarchie ne se trouve pas dans les marchés et rues, elle est plutôt dans le plus grand service public qui est l'administration», a-t-elle accusé. Pour ce qui est du développement économique, Mme Benarous a insisté sur «l'implication» des jeunes, en affirmant que «le développement ne se fera pas sans l'emploi» ; «quelle sera l'utilité des réformes s'il n'y a pas une économie forte qui assure la stabilité sociale ?» Le sénateur Messaoud Ghemam du FLN s'est penché sur le problème malien, invitant le gouvernement à prendre plus d'engagement, car selon lui, «il y va de la sécurité du pays».