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Une banalisation rampante
Filtrage du réseau Internet
Publié dans Horizons le 30 - 01 - 2013


La censure de l'Internet désigne les limitations de l'information disponible par l'intermédiaire de ce réseau, pratiquée en général au niveau des Etats, et dénoncée le plus souvent comme « à l'encontre des droits de l'Homme ». En effet, et même si l'accès à l'information demeure un droit indéniable dans beaucoup de pays, certains Etats semblent, comme pour d'autres médias, vouloir réguler Internet. Dans certains cas, certaines associations, comme Reporters sans frontières, accusent ces Etats de censure. Les technologies employées peuvent être le blocage IP par routeur, et la redirection DNS. Des gouvernements peuvent bloquer les contenus du Web qui leur déplaisent, tout en bénéficiant néanmoins de ce qu'ils considèrent comme les avantages de l'Internet. L'association Reporters Sans Frontières qui publie annuellement un rapport sur la question évoque la pratique de certains pays qui « créent des miroirs modifiés. Ainsi, pour l'internaute, l'accès aux sites des dissidents politiques ne semble pas être bloqué ». Les autorités copieraient les sites controversés, puis les modifieraient afin de saper ou d'affaiblir les prises de positions interdites. Les internautes accédant à ces sites consultent alors des copies falsifiées. Ce type de manipulation sera peut-être décelé par un expert, mais il est extrêmement difficile à détecter par le simple internaute. C'est une récente étude d'une université canadienne qui remet sous les projecteurs de l'actualité les pratiques de filtrage du net par certains pays, aidés en cela par des sociétés américaines spécialisées dans la fourniture de solutions logicielles clé en main. Selon les résultats du travail de chercheurs canadiens, rapportés par l'agence Reuters, « plusieurs pays se servent des logiciels de la société Blue Coat Systems pour censurer internet ». Ces logiciels et ces technologies développés par la société Blue Coat Systems, basée en Californie, ont déjà été utilisées par la Chine, la Russie, le Vénézuela et d'autres pays qui suscitent des « inquiétudes en matière de droits de l'homme », note le département Citizen Lab de l'université de Toronto. Ces chercheurs ont analysé pendant plusieurs semaines, jusqu'à janvier 2013, 61 logiciels nommés ProxySG et 316 outils PacketShaper « ayant des fonctionnalités particulières qui permettent de filtrer, censurer et surveiller ». Ces outils ont été utilisés par une longue série de pays, ce qui pousse les chercheurs à soulever « le besoin d'un examen approfondi des utilisations des produits de Blue Coat par (ces) pays » avant de suggérer de « regarder de plus près la prolifération mondiale de ces technologies d'information et de communication ». Les fournisseurs « devraient songer à dire clairement et publiquement à quoi servent leurs outils. Et nous espérons que Blue Coat saisira l'occasion de ce rapport pour expliquer comment ils s'assurent que leurs outils ne sont pas utilisés pour violer les droits de l'homme », mentionne l'étude canadienne. En réalité, toutes ces technologies de filtrage du web sont les mêmes que celles que l'on trouve dans les institutions publiques d'Europe ou d'Amérique, où le blocage des contenus pornographiques est la norme. Derrière cette norme, au demeurant justifiable, se trouve un potentiel pour un blocage plus massif, du fait de l'imperfection du système de catégorisation qui bloque aussi des sites tout à fait inoffensifs. Ainsi, « au lieu de bloquer des adresses URL une par une, ils peuvent identifier des catégories (comme pornographie, drogue, tenues provocantes...) et bloquer des milliers de sites d'un seul coup », commente Jillian York, spécialiste d'Internet à l'Ecole de droit d'Harvard Global Voices, dans un article diffusé sur le site www.bluewin.ch. Et le fait que Websense et Smartfilter soient des logiciels américains semble poser problème pour l'auteur de l'article : « Le programme pour la liberté de l'Internet du Département d'Etat américain subventionne, entre autres initiatives, des technologies servant à contourner des logiciels analogues à ceux qui sont exportés par ces mêmes entreprises. » Une contradiction embarrassante, y compris pour la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton qui, lors de son premier discours sur la liberté d'internet en janvier 2010, reconnaissait la nécessité pour ces entreprises de « prendre une position de principe », sans toutefois décider d'une action publique pour freiner l'exportation de ce type de logiciels. Ce qui fait dire à Jillian York que « si le but du programme pour la liberté de l'internet est, comme l'a exprimé Hillary Clinton, d'exporter la liberté du Net, peut-être faut-il commencer par ne plus exporter la censure de l'Internet ». Sur le site de l'encyclopédie en ligne, on lit dans ce chapitre que « de nombreux pays procèdent à une forme de censure de l'internet, que ce soit sous la forme d'interdiction d'une communauté en ligne ou d'une censure à part entière des sites populaires tels que YouTube ou Wikipédia ». L'OpenNet Initiative (ONI) utilise un système de classification et catégorise les pays s'adonnant à la censure de l'Internet. L'OpenNet Initiative est un projet visant à étudier le filtrage d'internet et les pratiques de sa surveillance par les différents Etats. Ce projet emploie de nombreux moyens techniques, ainsi qu'un réseau international, afin de déterminer l'étendue et la nature des programmes gouvernementaux de filtrage d'internet. L'ONi est née de la collaboration du Berkman Center for Internet & Society de l'Université Harvard, du Advanced Network Research Group de l'Université de Cambridge et le Citizen Lab de l'Université de Toronto. Son système de classification des mesures de contrôle du réseau comprend : omniprésente, importante, en valeur nominale, et l'inscription. La première comprend les pays qui pratiquent les cas les plus extrêmes de la censure, en particulier l'interdiction des sites Web avec un contenu politique. La plupart des utilisateurs d'Internet peuvent être certains d'être incarcérés, même pour visiter ces sites Web. La catégorie Importante englobe des pays tels que : la Corée du Sud, le Yémen et l'Arabie Saoudite. Une autre méthode de classification de l'ONI est basée sur la nature des sites visés par le filtrage. Les sites classés comme « politique » sont censés renfermer du contenu qui s'écarte de la vision politique du gouvernement. Cette catégorie comprend également les droits de l'homme, la religion, ou d'autres causes sociales restrictives que les gouvernements tentent de contrôler. La catégorie « Sociaux » concerne des sites qui sont liés à la sexualité, le jeu, la drogue et d'autres sujets qui pourraient être considérés comme « offensants » par une nation. Une autre rubrique de sites est classée : « conflit/sécurité », elle se concentre sur des sites qui se rapportent à des guerres, conflits, la dissidence, ou d'autres types de conflits. Enfin la rubrique « outils internet » inclut les sites Web utilisés pour contourner la censure, proxy surf anonyme, les sites de traduction automatique, ou des sites qui font la promotion de l'utilisation de la messagerie instantanée ou e-mail. Les pays peuvent bloquer une partie ou l'ensemble de ces types de sites Web, en fonction du contenu et de la rigueur du régime. Dans son dernier rapport de l'année 2012, Reporters Sans Frontières dévoile de nouvelles tendances dans la pratique du filtrage. « Les censeurs tentent de plus en plus d'enrôler les entreprises privées dans la surveillance et la censure en ligne. Certaines collaborent, d'autres résistent », peut on lire sur le rapport de l'association. Sous la pression des autorités, les sites de micro-blogging chinois comme Sina Weibo ont dû se doter de milliers de modérateurs, et requièrent désormais de leurs utilisateurs de s'enregistrer sous leur véritable nom. Les hébergeurs font l'objet de pressions de plus en plus fortes afin d'effectuer des retraits de contenus sous la forme de la « notification-retrait », une méthode qui risque d'aboutir à des abus, comme l'a souligné Frank La Rue, rapporteur spécial des Nations unies pour la liberté d'expression. En Thaïlande, la responsable du site d'information Prachataï, Jiew, risque vingt ans de prison pour des commentaires taxés de lèse-majesté et qu'il lui est reproché de ne pas avoir retiré suffisamment tôt après notification. RSF note également que « la pression s'intensifie sur les intermédiaires techniques, que les autorités, en Inde par exemple, tentent de convaincre d'assurer une pré-visualisation des contenus postés sur leurs plate-formes. »

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