La célèbre chanteuse libanaise Najwa Karam, surnommée « le Soleil de la chanson libanaise », s'est produite successivement au festival de Timgad et au théâtre de plein air du Casif de Sidi Fredj en soirée, samedi et dimanche derniers. Une ambiance particulière a marqué ce passage de la grande vedette du pays du Cèdre. Elle répond naturellement à nos questions. On dit que vous n'aimez pas la célébrité. Pourquoi ? C'est vrai. Mes aînés étaient épris de modestie. Je suis à mon tour modeste. J'ai vécu des moments extraordinaires. J'ai découvert différents publics, connu diverses réactions, fait de multiples rencontres qui m'ont marquée pour la vie. Vous étiez membre du jury de l'émission télé-réalité panarabe « Arabs got's talent ». Comment définiriez-vous le travail que vous avez accompli ? Et quelle est la différence entre l'ancienne et la nouvelle génération ? Le travail d'un artiste est très complexe et simple à la fois. Il faudrait, avant tout, exercer ce métier par vocation. Autrefois, nos aînés avaient l'âme artistique, c'est-à-dire qu'ils accomplissaient avec passion leur métier. En plus, ils avaient le respect d'autrui. Aujourd'hui, les choses ont bel et bien changé. Vu les transformations qui interviennent dans notre vie, certains artistes ont font une activité lucrative. Que pensez-vous du concept de cette émission ? C'est une excellente émission. J'ai été réellement impressionnée par tous les jeunes talents qui y participent. Ils ont des voix extraordinaires et une incroyable présence sur scène. Je leur souhaite à tous beaucoup de chance et de réussite. Et que pensez-vous réellement du potentiel de l'Algérienne Dalia Chih ? Sa voix est pleine de bonheur, de vie, elle éclate et rayonne, offrant à tous ceux qui l'écoutent un moment de partage, un vrai moment de musique. Ses chansons habiteront demain les souvenirs des amoureux d'aujourd'hui. Elle est simple, forte, humble et fragile à la fois. C'est une vrai artiste, elle a un bel avenir devant elle. Vous avez chanté dans de nombreux pays, y compris aux Etats-Unis, en Tunisie, au Maroc et en France. Quel est votre public préféré ? Il m'est difficile de répondre à une telle question. En général, je me sens plus proche de mon public arabe parce qu'il comprend ce que je chante et apprécie ma voix. Et puis, nous partageons des valeurs communes. Mais chanter pour un public étranger est tout aussi important pour moi. C'est une expérience spéciale, très différente, je deviens alors une ambassadrice de tous les pays arabes. Vous jouez de plusieurs instruments, quel est votre style préféré ? Je n'ai aucun style préféré. J'aime tout ce que je chante et, pour chaque style, j'ai besoin d'un instrument différent.