L'œuvre a fait sensation, vendredi dernier, devant un public nombreux à la filmathèque Mohamed-Zinet de Riadh El Feth. Ce film retrace l'histoire de jeunes écoliers dans un village des Aurès. Les cours des professeurs sont l'occasion pour le documentariste de se questionner sur les valeurs de la vie. Entre présent et mémoire, c est une réalité émouvante et complexe, foisonnante et contradictoire. Il faut saluer la créativité, l'originalité et l'authenticité de l'œuvre « La Chine est encore loin » de Malek Bensmaïl. Il nous laisse des sentiments mêlés. D'un côté, l'impression d'une déception ; de l'autre, l'espoir du changement porté par une remuante jeunesse. Malek Bensmaïl réussit une prouesse cinématographique. Un documentaire sensible, plein de vie, et qui reflète bien le proverbe du Prophète Mohamed (QSSSL). Dans un débat ouvert avec le public, Malek Bensmaïl amorce cette rencontre en soulignant : « La problématique de la langue en Algérie est bien visible dans l'ensemble de mes films. De tout temps, elle a été l'instrument et l'objet de controverses politiques. » Pour lui, la guerre de libération nationale et la décennie noire demeurent une des préoccupations majeures dans l'accompagnement de la mémoire audiovisuelle contemporaine. Le cinéma algérien et méditerranéen est à l'honneur durant ces journées, qui seront rythmées par des projections de courts et longs métrages inédits en Algérie, des débats et des master-classes. Le public a l'occasion de rencontrer plusieurs réalisateurs et scénaristes de renommée internationale qui parleront de leurs films, mais aussi du cinéma dans leurs pays respectifs. Riche d'une filmographie d'une dizaine de productions faisant dans le documentaire de création, entièrement engagé sur l'Algérie, Malek Bensmaïl a édité, par le biais de l'INA, un coffret DVD regroupant les films récents, sous le titre « Malek Bensmaïl, un regard sur l'actualité ». Ce coffret comprend quatre de ses longs métrages (La Chine est encore loin, Le grand jeu, Aliénations et Des vacances malgré tout).