Les candidats au baccalauréat sont sortis tristes et même déprimés au deuxième jour de cette épreuve. Et pour cause, le sujet des mathématiques était ardu. « Le sujet était difficile. Nous avions le choix entre deux exercices mais les deux étaient vraiment difficiles », ont affirmé des candidats de la filière sciences naturelles à Ghardaïa. « C'est un examen raté pour moi. Je vais tenter de me rattraper dans l'épreuve des sciences », renchérit un autre. « Je n'ai pas bien travaillé. Le sujet était compliqué », a lancé une candidate. « J'ai brodé pour ne pas dire travailler. Ça a été très difficile », avoue une autre, de la filière gestion. « Je suis déprimée. Ça ne se passe pas comme je l'espérais », a-t-elle ajouté. Même avis des candidats de la filière lettres et langues étrangères, pour qui les maths n'ont pas un coefficient élevé. « Le sujet était difficile pour nous aussi », ont-ils signalé. Ils sont unanimes à affirmer que c'est le manque de préparation qui est à l'origine de ce résultat. « On n'a pas eu cours depuis le mois de janvier. Tout cela était prévisible. Nous sommes certains de ne pas obtenir le bac. L'année prochaine peut-être, si on a droit à une année scolaire normale », se résignent-ils. Conséquence : le centre médical a reçu, hier, la visite de plusieurs candidats. « C'est le stress. Les maths ont vraiment fait tourner la tête des candidats », nous affirme l'infirmière. Au niveau de la direction de l'éducation, on se réjouit du « bon » déroulement des épreuves. Les 32 centres mobilisés à cet effet ont été ouverts sans la moindre difficulté. « Tout se passe bien et dans le calme surtout », souligne Azeddine Djilani, directeur de l'éducation de Ghardaïa. Ce résultat a été atteint grâce à « la mobilisation et l'implication des corps de sécurité à travers la mise en place d'un dispositif à l'extérieur et dans les allées des centres d'examen » ainsi qu'« aux appels au calme et à la sérénité lancés par les responsables du secteur au cours des réunions avec les notables et associations de quartier » afin d'assurer le succès de l'examen. La direction a noté aussi avec satisfaction « la présence » des candidats ainsi que des encadreurs dans les centres d'examen situés dans les zones « chaudes », à l'instar d'Aflah, Hamoud, Moufdi Zakaria et Sidi Abaz. Au total, 8.568 candidats, dont 6.206 scolarisés et 2.362 libres, étaient conviés à passer l'examen du baccalauréat dans cette wilaya. Le nombre d'absents a été de 546 chez les candidats libres, soit 18,78%, et 75 parmi les scolarisés, ce qui représente 1,19%. Les absences enregistrées parmi les candidats libres trouvent leur origine dans le fait que le bac coïncide avec le déroulement des examens au niveau de l'université, ce qui a poussé ces candidats à opter pour la fac. Chez les candidats scolarisés, « ce sont la peur et le manque de préparation qui ont occasionné autant d'absences ».