Ouverture à Alger de la 8e édition du Festival culturel international "L'été en musique"    Tennis de table/Championnat et Coupe d'Afrique (Jeunes): l'Algérie remporte douze médailles, dont 4 en or à Lagos    La Palestine rejette le plan sioniste visant l'occupation totale de Ghaza et saisit le Conseil de sécurité    L'armée sahraouie cible des positions de l'armée d'occupation marocaine dans les secteurs d'Imguala et Haouza    Industrie pharmaceutique : les acteurs privés appelés à produire les matières premières en partenariat avec Saïdal    Belmehdi reçoit le SG du Conseil suédois de la fatwa    La ressource humaine qualifiée, maillon essentiel dans la réussite des projets de Sonatrach    Ouverture de la 2e édition du Salon national du livre pour enfant à la Promenade des Sablettes à Alger    Le ministre de la Communication honore les lauréats du baccalauréat et du BEM parmi les enfants des travailleurs du secteur    CHAN-2024/Algérie-Afrique du Sud: les "Verts" pour se rapprocher des quarts    Classement féminin FIFA: L'Algérie se hisse à la 80e place    Algérie-Qatar : examen des préparatifs pour l'organisation d'une foire des produits algériens au Qatar    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha inaugure le siège du Commandement des Forces de Défense Aérienne du Territoire    Ablation réussie d'une tumeur abdominale géante de 14 kg au CHU Bab El-Oued    Le Chargé d'Affaires de l'ambassade de France en Algérie convoqué au ministère des Affaires Etrangères    Lettre du Président français : le MOUDAF dénonce "une dérive stigmatisante et unilatérale"    Sahara Occidental: discussions à Londres entre le ministre sahraoui des Affaires étrangères et le ministre d'Etat britannique pour la région MENA    Les six raisons du faible impact de la revalorisation de l'allocation devises en Algérie de 750 euros sur le cours du dinar sur le marché parallèle    Chantage à l'antisémitisme pour justifier le Palestinocide    «L'injustice ne doit pas devenir la nouvelle situation normale !»    500 kg de kif traité saisis en une semaine    L'Algérie remporte la première édition    CHAN 2024 Des sélectionneurs veulent ressusciter l'offensive    Tissemsilt : commémoration du 64e anniversaire du martyre du colonel Djilali Bounâama    34 morts et 1.884 blessés en une semaine    «66 % des bacheliers ont opté pour les filières des sciences et des technologies»    Réception de la tranche restante du projet de la pénétrante de l'autoroute Est-Ouest prévue fin 2026    Quelle est la structure du commerce extérieur en Algérie pour 2023, selon les données officielles du Gouvernement ?    Plus de 200 journalistes exigent l'accès à Ghaza et dénoncent un blackout sioniste    « Hommage à Abdelhamid Mehri : Un homme d'Etat, une conscience nationale »    Voyage au cœur d'un trésor vivant...    CHAN-2025 : Ouganda 0 – Algérie 3 Du jeu, de l'engagement, du ballon et une belle victoire    Jane Austen, une écrivaine toujours actuelle    Boudjemaa met en avant les réformes structurelles et la modernisation du système judiciaire    Abdelmadjid Tebboune préside la cérémonie    Le président de la République honore les retraités de l'Armée et leurs familles    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La splendeur d'antan
La grande mosquée de Tlemcen
Publié dans Horizons le 01 - 07 - 2014

Début de l'an 1900. Au centre-ville, s'élève la grande mosquée, connue sous le nom de Djamâ Kebir, aux lourdes murailles badigeonnées à la chaux, d'où surgit un haut minaret bâti en briques superposées entre des colonnettes en onyx et enjolivé au sommet, de petits carreaux de céramique, scintillant au soleil comme des pierreries. A l'angle de cette mosquée, construite en 1136, émerge du mur blanc qui borde la place, avec la koubba ovoïde du marabout à l'ombre duquel repose le roi Yaghmoracen, fondateur de la dynastie des Béni-Zeiyanides. Le minaret de ce temple islamique, irrécusable témoin de son prestige religieux, est demeuré vivace en l'esprit traditionnaliste des modernes indigènes. Autrefois, on y accédait par un étroit couloir à ciel ouvert où, de l'aube au crépuscule, vont et viennent silencieux, avec un glissement de babouches sur le sol raboteux, de longs burnous flottants et des haïks hermétiquement clos. A droite, en face de l'une des portes du temple, dans un mur blanc, s'ouvre, encadré de faïence vernissée, polychrome, l'entrée d'une petite chapelle où, depuis plus de quatre siècles, dorment de leur dernier sommeil les vénérés marabouts Ahmed Ben Lahcene El Ghomari et Sidi Bouziane. Par une lucarne grillagée, percée dans le mur, à hauteur d'homme, on entrevoit vaguement, en un funèbre clair-obscur, les sarcophages recouverts de dentelle blanche où gisent, côte à côte, ces deux saints musulmans, tandis qu'aux murs de ce sombre oratoire, sont appendus de nombreux cierges peinturlurés de couleurs vives. A l'intérieur, on pouvait voir des femmes, à demi-voilées, assises sur un divan recouvert d'étoffe bariolée, attendant patiemment que le marabout daignât exaucer leurs prières et leur octroyer la guérison de leurs infirmités physiques. Au dehors, accroupis sur un banc rustique, quelques musulmans devisaient, à voix basse, en ce décor illuminé d'une clarté bleuâtre, où se mouvaient sans bruit des allées et venues de burnous, pareils à des lévites de moines cheminant dans la blancheur d'un cloître. C'était vendredi, jour où les fidèles se rendent en foule à la mosquée. Une oriflamme verte flottait dans l'azur, au faîte du minaret où monte le muezzin pour annoncer la prière. A l'intérieur, les fidèles accroupis sur des nattes d'alfa ornées d'arabesques en laine polychrome égrenaient leur chapelet en récitant à voix basse des versets du Coran, tandis que, les pieds chaussés de babouches jaunes, nous cheminions à pas lents, parmi les blanches arcades retombant sur les colonnes de pierres qui supportent la voûte du saint édifice. Des lustres de pacotille, des lanternes adornées de verroteries multicolores, se balançaient çà et là, rompant la blanche monotonie qui m'environnait. L'un de ces lampadaires était un grand lustre primitif, en bois de cèdre noirci par la patiné du temps, offert jadis par le roi maure Yaghmoracene. Le mihrab, où se place l'imam pour dire la prière, était surmonté d'une coupole ajourée où s'enchevêtraient, en un inextricable fouillis, de bizarres arabesques, comme découpées à l'emporte-pièce. L'entrée du mihrab était auréolée de fines sculptures en plâtre, pareilles à un voile de guipure antique d'une merveilleuse exécution, d'une incomparable maîtrise. De riches tapis de laine multicolores recouvraient çà et là les nattes de sparterie, comme en un somptueux palais d'une éblouissante blancheur, tandis que les marches du grand escabeau qui s'érige, près du mihrab et où se tient le muphti pendant la prière, étaient tapissées de drap rouge frangé de vert. De l'intérieur du temple on apercevait, sous le ciel bleu, la cour où les disciples font leurs ablutions, au pied du minaret, dans une vasque d'onyx d'où l'eau lustrale s'épandait sur de larges dalles de marbre crevassées, qui attestaient encore la splendeur d'autrefois. La mosquée de Tlemcen a été complètement réhabilitée lors de la manifestation « Tlemcen capitale de la culture islamique 2011 ».
*D'après Charle Berbet, la Perle du Maghreb

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.