Le premier colloque du mouvement associatif à caractère social et humanitaire ayant bénéficié de financement de projets au profit des différentes catégories sociales vulnérables au niveau de la wilaya d'Alger a eu lieu jeudi dernier. Une occasion pour les participants d'évaluer leurs projets réalisés et ceux en voie de réalisation. Les contraintes rencontrées ont, également, été évoquées par les présidents des 20 associations activant dans les domaines de la protection de l'enfance, des handicapés, des grands malades et de la bienfaisance. La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Nouria Meslem Si Amar, a rappelé que cette rencontre vise à mettre en exergue les différents projets financés par la tutelle en les valorisant et en encourageant le mouvement associatif dans ses efforts. « Le secteur de la solidarité nationale accorde une importance particulière au mouvement associatif qui constitue un partenaire incontournable et un allié stratégique dans le domaine des activités en faveur des personnes en détresse ou dans le besoin y compris sur le plan de la sensibilisation, du suivi et de la prise en charge », a affirmé la ministre. De ce fait, Mme Meslem a souligné l'existence d'un programme de mise à jour des listes des associations activant dans le domaine de la solidarité sociale afin d'établir une carte nationale qui permette l'organisation de l'action solidaire et son encadrement conformément aux lois en vigueur. « Le partenariat entre le ministère et les associations reste étroitement lié au sérieux de leurs projets et objectifs notamment ceux concernant la prise en charge de la catégorie aux besoins spécifiques, les personnes âgées et la femme en difficulté », a précisé Mme Meslem. Pour la directrice de l'action sociale de la wilaya d'Alger, Saliha Mayouch, le programme de partenariat entre le ministère de tutelle et le mouvement associatif vise à trouver des solutions aux problèmes sociaux, encourager les associations à lancer et à mettre sur pied leurs projets conformément aux normes internationales, bénéficier de cycles de formations et élaborer une feuille de route sur le travail associatif de la wilaya d'Alger. Elle a signalé qu'il existe actuellement 21 demandes de partenariat adressées par les associations à la direction, rappelant que l'enveloppe financière destinée aux aides et allouées à ces associations en 2014 était de 30 millions DA. Des projets et des attentes Côté associations, on a surtout évoqué les projets et les contraintes liées à la prises en charge des handicapés. Pour Mme Ameri, présidente de l'Association d'aide aux personnes handicapées, les handicapés mentaux doivent bénéficier d'une prise en charge pérenne dès l'âge de 2 ans. Elle explique que ce handicap nécessite le passage par plusieurs cycles de formation et selon les âges et l'évolution des personnes atteintes jusqu'à leur autonomie (participation à des ateliers et insertion professionnelle). « 150 handicapés mentaux ayant été formés au sein de notre association ont rejoint le circuit normal et perçoivent un salaire », s'est-elle félicitée. Evoquant les handicapés mentaux « orphelins », elle a recommandé la création d'une ferme pédagogique et d'un foyer de vie pour leur permettre d'y séjourner. La ministre a rappelé, quant à elle, que 50 associations à travers l'ensemble du territoire national ont bénéficié de 360 millions DA pour la réalisation de 61 projets de solidarité. A l'association de l'entraide populaire et familiale, 420 enfants handicapés sont pris en charge. « Ils bénéficient de soutien, de formation et d'une insertion », a indiqué le président de l'association, Aknoun, invitant la tutelle à prendre en charge le salaire des formateurs, à améliorer la structure et à aider à l'acquisition d'un nouveau matériel pour une meilleure prise en charge. Evoquant l'insertion professionnelle des personnes aux besoins spécifiques, Mme Debari, présidente de l'association « Le Défi », a émis le vœu de voir les sourds-muets bénéficier du programme des 100 locaux par commune avec une prévalence de 5 locaux par commune en faveur des personnes aux besoins spécifiques.