Le président du parti politique AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne, a plaidé, hier, pour la mise en place d'un nouveau contrat social et économique et la révision des subventions des produits alimentaires. « L'urgence actuellement, face à la chute des prix du pétrole, est d'assurer l'autosuffisance alimentaire. Toutes les parties, à savoir les partis politiques et le pouvoir doivent œuvrer pour une trêve sociale et économique », a insisté le président d'AHD 54, lors d'une conférence de presse, animée, hier, au siège de son parti. Pour lui, les appels à une élection présidentielle anticipée ne doivent pas constituer une priorité. « Le départ de Bouteflika n'est pas une solution. Il faut regarder l'avenir et ne plus faire de la surenchère. L'urgence est de sortir le pays de la crise. Les partis politiques, y compris ceux de l'opposition, doivent se réunir pour la mise en place d'une feuille de route afin de sortir de cette crise et préparer les élections législatives de 2017 », a estimé Rebaïne. Mais cette unité doit se faire, selon lui, parallèlement à la mise en place d'un gouvernement de transition ou d'union nationale dans lequel les ministères de souveraineté seront confiés à des partis de l'opposition, dont les ministères de l'Intérieur et des Finances, et le poste de vice-ministre de la Défense. « La question n'est pas de savoir qui a tort ou qui a raison mais il faut agir par des solutions urgentes », a-t-il signalé. A la situation du pays, aucun secteur n'a trouvé grâce à ses yeux. Il cite à titre d'exemple le crash de l'avion affrété par Air Algérie et l'accident du train reliant Alger à Thénia. « Aucune mesure de sanction n'a été prise, de même pour la politique de gestion du secteur des transports, qui n'a pas changé et qui pas été améliorée », a-t-il souligné. En outre, « la corruption sévit toujours », a-t-il relevé.
