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Abolir ou maintenir la peine de mort ? : L'inépuisable controverse
Publié dans Horizons le 08 - 12 - 2010

Le droit à la vie est sacré. La vie ne vaut peut-être rien mais rien ne vaut la vie. Un philosophe a bien résumé la valeur de ce souffle qui anime l'être humain, à la fois précieux et fragile. De quel autre droit peut-on parler si on est privé de cette faculté de ressentir des besoins et des émotions ? Oter la vie à un homme, c'est mettre un trait sur ses rêves ses ambitions, le jeter dans le néant sans possibilité de s'amender ou de changer. C'est sur cette vérité première que semblent s'appuyer les défenseurs des droits de l'Homme pour appeler à l'abolition de la peine de mort. Le mouvement s'est affirmé parallèlement à celui des droits de l'Homme. C'est après la Seconde Guerre mondiale que l'un et l'autre se sont rencontrés sur cette revendication. Le débat est vieux et quasi insoluble comme celui de la liberté. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ? D'autres pourraient bien dire aussi qu'un criminel doit recevoir l'identique châtiment qu'il a fait subir à sa victime. La loi du talion a des fondements dans les textes religieux qui ont traversé les siècles. Les organisations qui prônent la promotion des droits de l'Homme ne cessent de multiplier les actions et les appels pour abolir la peine de mort. Ou à tout le moins suspendre son exécution. La peine de mort est devenue la ligne de partage entre Etats évolués et autoritaires. Pourtant, ce qui est considéré comme «la plus grande démocratie dans le monde», en l'occurrence les Etats-Unis n'a pas aboli totalement cette peine. Nous sommes bel et bien dans une situation où les uns n'ont pas totalement raison face à des adversaires qui n'ont pas tout à fait tort. Le débat autour de la peine de mort en Algérie ou ailleurs suscite toujours de vives controverses. Il ne s'agit pas seulement d'aménager quelques lois sans grand effet sur le système social. L'enjeu est la vie, ce concept convoque davantage la réflexion philosophique que de sèches statistiques sur l'évolution de la criminalité. La sérénité sur ce sujet sensible même dans les pays les plus avancés comme les Etats-Unis n'est pas de mise. Ce n'est que tardivement que certains pays ont aboli cette peine. Ils n'étaient que huit au moment ou fut promulguée le 10 décembre 1948 la déclaration universelle des droits de l'Homme. Et nulle part la décision ne fut facile à prendre.
Ces dernières années, la tendance s'est certes inversée. Le nombre de pays qui s'attachent encore à la peine capitale ne cesse de diminuer. En France, il a fallu attendre l'arrivée de la Gauche au pouvoir en 1981 pour que cette pratique «barbare» pour les uns et «nécessaire» pour les autres soit abolie. En fait, chacun des deux camps s'attache à des arguments solides à faire valoir. La polémique déborde largement du cadre juridique pour prendre les allures d'un débat de société. A vrai dire, la peine de mort en Algérie est semi- abolie. Depuis l'exécution en 1993 de quatre condamnés dans le procès des responsables de l'attentat de l'aéroport d'Alger, les tribunaux et cours continuent à rendre la sentence. Elle n'est pas suivie d'effet. Tout semble indiquer que dans le cadre des réformes de la justice, on se dirige, du moins dans un court terme, au maintien de ce statu quo. L'Algérie a d'ailleurs voté en décembre 2007 pour la résolution 62 -149 de l'assemblée générale de l'ONU recommandant un moratoire sur la peine de mort contraire à l'esprit de la déclaration universelle des droits de l'homme. Ceux qui militent pour le maintien de la peine de mort s'appuient en premier lieu sur le texte religieux. L'islam prescrit celle-ci en cas d'homicide.
De ce fait, d'aucuns disent qu'elle fait partie des règles immuables clairement établies et ne souffrant de nulle remise en cause. Aujourd'hui, les plus grands défenseurs de la peine de mort se recrutent dans les milieux religieux. Face à des crimes abominables, l'opinion n'est pas révulsée pour le recours à la peine capitale. Elle est perçue comme une sanction juste pour des actes particulièrement révoltants comme les viols, le massacre d'enfants. Meurtre légal, disent ceux qui clament en premier lieu que les coupables ne peuvent totalement être responsables et les juges absolument infaillibles. La réhabilitation ne peut se concevoir dans le cas d'une erreur judiciaire qui aura coûté la vie à une personne. Albert Camus parlait à juste titre de peine irréparable. Beaucoup s'indignent de certains procédés comme l'usage de la guillotine, de la pendaison ou des tirs de balles dans la nuque. Dans ce cas, les Chinois poussent le cynisme jusqu'à facturer la balle pour la famille.
En Algérie, on est ouvert sur la question. C'est surtout un signe de vitalité et de tolérance dans une société pourtant confrontée à de multiples formes de violence.


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