L'Instance de consultation et de suivi de l'opposition (ICSO) s'est réunie jeudi dernier à Alger. Ordre du jour : étude de la situation actuelle du pays et préparation du deuxième congrès de l'opposition. Selon une source proche de cette instance, les participants à cette réunion, tenue à huis clos, ont décidé de tenir ce congrès au mois de mars prochain. Le SG du parti El Islah, Filali Rouini, est intervenu avant l'entame des travaux, pour signaler que les partis politiques et les personnalités adhérant à cette démarche maintiennent leur position et confirment que « rien ne peut sauver le pays, sauf une constitution consensuelle respectant la volonté populaire ». Rouini a affirmé que le processus politique adopté par l'ICSO a pour but d'enclencher « un changement pacifique qui consacre la souveraineté populaire et respecte les institutions de l'Etat ». Selon lui, « il faut protéger les acquis du pluralisme politique arrachés par le peuple algérien après de nombreux combats, ». Au plan économique, le SG d'El Islah a affirmé qu'il est important d'élaborer une vision économique à long terme, afin d'éviter des « perturbations financières chroniques » en raison de la chute des prix du pétrole. D'après Rouini, il ne faut surtout pas tenter d'enfoncer davantage les citoyens à travers une loi de finances complémentaire. Il faudrait, ajoute-t-il, apporter des allégements à ce texte pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, sans pour autant négliger la lutte anticorruption gangrenant l'économie nationale. Le SG d'El Islah a signalé que l'opposition ne traite « aucunement avec des forces étrangères », avant de rendre un vibrant hommage au défunt Hocine Aït-Ahmed dont l'enterrement a « constitué une sorte de congrès national ayant rassemblé des centaines de milliers d'Algériens persuadés que seule la démocratie est susceptible de sortir le pays de la crise ».