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Come-back du cinéma arabe après 20 ans d'absence
Un film tunisien à la Berlinale
Publié dans Horizons le 13 - 02 - 2016

« Hédi », une histoire d'amour, est un « bouleversement émotionnel » semblable à celui de la révolution tunisienne, dit son réalisateur Mohamed Ben Attia, qui ne cache pas sa surprise. Honneur supplémentaire, des 18 œuvres en lice, c'est « Hédi » qui ouvre la compétition officielle pour l'Ours d'or. « Ce n'est pas que je manque d'ambition, mais jamais je n'aurais imaginé être à Berlin, confie Mohamed Ben Attia, bientôt 40 ans, dont c'est le premier long métrage. Il faut remonter à 1996 et « Un été à la Goulette » de Ferid Boughedir pour retrouver en sélection officielle un film en arabe. Avec « Hédi », le réalisateur entre dans la cours des grands « après cinq courts métrages » et un parcours atypique.
Vendeur de voitures
Avant de se lancer dans le cinéma au début des années 2000, Mohamed Ben Attia était un commercial itinérant ». « Je faisais du porte-à-porte pour vendre des voitures », sourit-il. « Hédi », interprété par le jeune Majd Mastoura, est lui aussi à l'origine « un personnage sans histoire ». « Il n'est pas au chômage, sa famille n'a pas de souci d'argent », raconte le réalisateur. « Mais c'est quelqu'un qui ne se retrouve plus dans cette société. » Jusqu'à ce qu'il trouve l'amour auprès de Rim, qui va « le révéler à lui-même ». Cet « élément déclencheur », Mohamed Ben Attia dit l'avoir vécu, le 14 janvier 2011. Ce jour-là, il est « devant le ministère de l'Intérieur », dans la foule qui pousse à la fuite Zine El Abidine Ben Ali, marquant la fin d'une époque. « L'on vivait sous une censure qu'on croyait exclusivement politique mais qui anesthésiait un peu tout le monde. » « J'ai vu un parallèle intéressant. Le héros se découvre à travers une histoire d'amour, et se détache de toutes les conventions. » Mais il n'y a « aucun message » politique, enchaîne-t-il. Le personnage principal n'a « aucun lien avec la révolution ». Selon lui, il s'agit plutôt d'« un ressenti, d'une émotion commune qui doit parvenir au spectateur ». Celle d'un jeune homme qui découvre qu'il « peut avoir un autre choix. Mais qui constate après l'euphorie que tout n'est pas si simple ».
« Partir ou rester »
« C'est vrai qu'on a un peu la ‘gueule de bois'.On croyait qu'il suffisait juste que Ben Ali parte pour que les choses s'améliorent. On a cru profondément à ce changement radical, tout comme Hédi veut croire à cette histoire d'amour. » Le film aborde ainsi une question qui taraude une jeunesse en mal d'avenir : « partir ou rester ». Quand « Rim », interprétée par Rim Ben Messaoud, perd son travail avec la crise du secteur touristique, le couple songe à partir. Mais « moi, j'y crois encore », assure le réalisateur, en allusion aux soubresauts de son pays. La question « de partir, ne s'est jamais posée pour moi et j'espère qu'elle ne se posera jamais ». De sa sélection à Berlin, Mohamed Ben Attia dit ne pas en connaître les ressorts, « la sincérité du propos peut-être », mais plus généralement il se félicite que « le cinéma tunisien bouge ».
« On voit des films qui se détachent, qui plaisent à l'étranger et chez nous. J'espère que cette belle énergie va continuer », proclame-t-il. En tout cas, lui ne s'arrêtera pas là ». Il a déjà des idées en tête.


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