Le ministre a ainsi dénoncé la campagne médiatique le visant depuis quelques jours et qui selon lui, n'a pas lieu d'être : « Toute personne a le droit d'acheter ce qu'elle veut pourvu qu'elle soit en conformité avec la loi. Toute transaction financière de ce genre est subordonnée à un certain nombre de lois, il y en a une dizaine, je ne fais que me référer à cette loi. Je n'ai pas dit que X a tort ou a raison, j'ai dit qu'il y a la loi entre nous et que X a le droit d'acheter ce qu'il veut, mais le ministère est dans son droit de s'y opposer. Nous faisons confiance à la justice de notre pays. Il y a une flopée d'articles qui régissent ces transactions. Je citerai l'article 17 qui dit que toute personne qui achète doit demander un nouvel agrément même s'il n'y a pas de changement à la tête de la direction générale, en sachant que l'agrément selon l'article 16 est incessible. Nous n'avons jamais insulté, diffamé ou manqué de respect à des personnes ou à des journaux, et malheureusement aujourd'hui on m'a insulté et diffamé dans certains titres. Je le dis sans passion et sans émotion, c'est une affaire purement commerciale », a indiqué Grine. Le ministre a par ailleurs annoncé que le cahier des charges relatif aux chaînes de TV privées est sur le bureau du gouvernement et verra le jour probablement dans « un ou deux mois ». Au sujet de la création d'une société de diffusion publique, il dira que « le projet est sous le coude pour des raisons d'investissement parce que j'ai toujours dit qu'il ne faut pas tout attendre de l'Etat. s'il y a des sociétés privées ou des journalistes qui se proposent par le biais de micro-entreprises, l'Etat pourrait les aider à concrétiser un tel projet » a-t-il affirmé. « Les médias publics ont fourni un travail de qualité » Quel a été l'impact des médias publics dans l'accompagnement et la couverture médiatique de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015 ? Une quinzaine de jours après la clôture de cette manifestation culturelle, l'heure est au bilan pour les médias lourds (télévision et radios algériennes). En termes de statistiques, c'est plutôt encourageant, puisque la production (son et images) a été prolifique, a-t-on observé à l'issue de la séance d'évaluation médiatique de la manifestation, qui s'est déroulée jeudi dernier en présence du ministre de la Communication, Hamid Grine. Des centaines d'articles et d'heures d'enregistrement vidéo, des milliers de photos, des sites internet lancés pour l'occasion, des émissions radiophoniques quotidiennes, le traitement médiatique de l'événement a été à « la hauteur de la manifestation », a estimé le ministre qui était accompagné des PDG de la Télévision algérienne, Toufik Khelladi, de la radio algérienne, Chabane Lounakel, et de celui du Centre international de presse (CIP), Tahar Beddiar. Ainsi, chaque directeur a présenté le bilan des activités de son entreprise consacrées à la manifestation, un bilan qui reflète « le succès et la réussite » de l'événement, a indiqué le ministre qui ajoute : « Cet événement a donné une autre image de Constantine. Le plus important est que cette ville dispose à présent d'infrastructures édifiées selon les normes internationales. Je pense que les médias publics ont fourni un travail de qualité afin de garantir une couverture digne de cet événement ». Le PDG de la Télévision algérienne, Toufik Khelladi, a indiqué que l'EPTV a mobilisé tous les moyens dont elle dispose pour accompagner la manifestation. Pour cela, dit-il, le travail reposait sur la couverture de tous les événements (colloques, galas, expositions...) ainsi que sur la valorisation du patrimoine de la ville de Constantine. En chiffres, Khelladi a annonce qu'en plus des 300 sujets traités lors des journaux télévises, 52 numéros d'une émission hebdomadaire de 26 minutes ont été produites durant l'année, ainsi que 42 émissions à partir de la station de Constantine. Il indiquera également que l'émission hebdomadaire Saa takafa (Une heure de culture) a consacré sept numéros à Constantine, tout comme l'émission Hiwar Assaa dont trois numéros ont étét consacrés exclusivement à la manifestation. Le coût financier direct en soutien à l'événement, est estimé à près de 100 millions de dinars, a ajouté le PDG de l'EPTV, qui a précisé que l'ensemble des sujets traités a été diffusé sur les réseaux arabe « Menos » et mondial « News Exchange ». Questionné au sujet de l'ouverture d'une chaîne de télévision culturelle, le PDG de l'EPTV a indiqué que techniquement c'est faisable, mais que le marché de la culture n'est pas encore disposé à réaliser un tel projet. « Il faut au moins huit heures pas jour de culture. Ça veut dire la production de centaines de films et de pièces de théâtre, et l'existence de milliers de bibliothèques. Il y a hélas un déséquilibre entre l'offre et la demande. C'est vrai qu'il y a de la matière avec les manifestations de Constantine ou Tlemcen, mais cela reste insuffisant ». Radio : 3.341 heures d'enregistrements consacrées à la manifestation La même mobilisation a été constatée au niveau de la radio algérienne. Son PDG, Chabane Lounakel, a affirmé que les radios (nationales ou locales) ont largement accompagné la manifestation, faisant ainsi la promotion de Constantine capitale de la culture arabe et ce à travers toutes les régions du pays. Des dizaines d'émissions, des centaines d'invités à Constantine et ailleurs, et surtout des heures d'enregistrements. Pour toucher le maximum de citoyens, la radio de Constantine a disposé de l'appui et de la mobilisation de six radios locales de la région Est, en plus des chaînes nationales. En termes de volume horaire, la Chaîne I a, à elle seule, consacré 650 heures à la manifestation, la Chaîne III près de 400, la Chaîne II environ 360 alors que les autres chaînes nationales (Jil FM, RAI, chaîne culturelle et celle du Coran) ont réservé près de 570 heures de leurs programmes à cette manifestation. Mais le plus gros a été produit par les chaînes locales qui ont battu tous les records avec 1.361 heures. Au total, la de la radio algérienne a dédié 3.41 heures à la manifestation ce Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », a souligné Lounakel. 276.000 photos et 819 heures d'enregistrement vidéo Le PDG du Centre international de presse, Tahar Beddiar, a annoncé que son entreprise a non seulement ouvert ses portes aux journalistes locaux et nationaux venus couvrir l'événement, mais elle a surtout permis aux médias étrangers d'exploiter le maximum d'informations et de données. 273 événements ont été couverts durant l'année, avec à la clé 276.000 photos et 819 heures d'enregistrements vidéo. Des données que les médias arabes ont exploitées en temps réel. Questionné au sujet du devevenir de l'annexe du CIP à Constantine, Beddiar a expliqué que si le ministère le souhaite, cette antenne pourrait devenir permanente et servir de relais régional au CIP.
