Des peines allant de 6 à 12 mois de prison avec sursis ont été prononcées, hier, par le tribunal de Sidi M'hamed, à l'encontre des trois mis en cause dans l'affaire de la chaîne de télévision KBC. Mounia Nedjaï, sous-directrice au ministère de la Culture, a été condamnée à une année de prison avec sursis. Le tribunal de Sidi M'hamed a également prononcé une peine de six mois de prison avec sursis à l'encontre de Mehdi Benaïssa, directeur de KBC, et Hartouf Ryad, directeur de la production. Les trois mis en cause ont été condamnés en outre à une amende de 50.000 DA avec leur libération immédiate sauf implication dans d'autres affaires. Invité à donner son point de vue, l'avocat et militant des droits de l'homme Nadjib Bitam, a qualifié le verdict de juste et d'équitable. « Le plus important est que les concernés soient libérés », souligne-t-il. Pour cet avocat, le juge n'a fait qu'appliquer la loi d'autant plus qu'il a eu affaire à des personnes sans antécédents judiciaires. A ceux qui dénonçaient un « procès politique », maître Bitam dira que ce sont plutôt les partisans des accusés qui ont tenté de faire pression sur la justice. « Même dans l'affaire du rachat du groupe de presse El Khabar, où j'officiais en tant qu'avocat du ministère de la Communication, on a tenté de politiser l'affaire, alors qu'il s'agit d'infractions constatées et prouvées par la justice ».