Pour son premier numéro, la nouvelle revue du ministère de la Culture intitulée «El Djawhara», consacrée exclusivement à la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», a brillé par une série d'articles de très haute facture, signés par des grands noms du monde des lettres, de la recherche, de l'histoire, et de la culture de manière générale. Des comptes rendus rédigés dans la langue arabe par l'équipe rédactionnelle de ce nouveau support de qualité, au sein de laquelle on peut compter de brillants intellectuels, en l'occurrence, Toumi Ayad El Ahmadi, Saïd Hamoudi et bien d'autres, la plupart versés dans le monde des lettres. Dans une lettre qui est publiée dans cette revue, le président de la République algérienne Abdelaziz Bouteflika écrit que «le choix de la wilaya de Tlemcen, n'est pas fortuit», soulignant la richesse de cette ville qui renferme à elle seule un grand leg islamique en Algérie, sans pour autant négliger la place des autres grandes villes». Ce rendez-vous réaffirme donc la diversité de la culture islamique et l'apport des arts dans l'enrichissement de la cartographie culturelle. C'est-là, incontestablement «tout le génie» de cette manifestation. Après avoir mis en avant la richesse et la diversité de la culture islamique, le président Bouteflika précise que la culture islamique «émane de nos concepts et s'enracine profondément dans l'histoire, en tant que culture universelle dynamique». Dans un entretien, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi a mis en exergue la richesse et la diversité des activités figurant au programme de cette manifestation culturelle de grande envergure. Cette manifestation sera, en claire, celle «du savoir, de la culture, des échanges dans tous leurs aspects», déclare Mme Khalida Toumi. Elle a souligné que ces échanges «ne peuvent qu'être positifs et instructifs» car ils touchent à la culture, un domaine de paix et d'amour», a-t-elle tenu à souligner. Elle a observé que Tlemcen, capitale de la culture islamique est également «l'expression de la volonté pour renforcer la compréhension et la coopération entre les peuples», en vue de «satisfaire leurs aspirations à la solidarité et à la fraternité dans le cadre d'une plus grande unité culturelle qui transcende les diversités ethniques, nationales et régionales», a-t-elle ajouté. Revenant sur le programme des activités de la manifestation, il convient de souligner que cette manifestation représente une occasion pour réaliser des infrastructures culturelles, des projets de restauration et de valorisation du patrimoine culturel et comprend des prestations dans tous les domaines culturels et artistiques. A cet égard, on cite les projets de récupération du palais royal des Zianides, de réalisation d'un palais de la Culture, d'un théâtre de verdure et de quatre musées, outre la centaine de projets de restauration du patrimoine culturel mobilier prévue. Outre les festivals culturels officiels, deux cents fêtes et tournées artistiques et musicales auront lieu tout au long de cette année à Tlemcen et dans neuf wilayas limitrophes, dix expositions, des semaines culturelles, dix-neuf représentations théâtrales et la production de quarante-huit films documentaires. On peut lire aussi la couverture médiatique du colloque organisé dernièrement qui s'est axé sur l'histoire de la cité de Tlemcen et de sa région. Cinq grands axes sont au programme de cette rencontre. Dans le volet «Tlemcen : histoire ancienne», il est question de retracer l'histoire de cette cité dans l'antiquité et les grandes mutations sociales. Le second axe traite de la période musulmane notamment l'évolution politique du Maghreb central, la vie urbaine et artistique, la vie sociale et économique, la culture et les foyers des sciences et leurs notoriétés, entre autres. Le troisième chapitre dévoile, par ailleurs, le tout Tlemcen à l'époque Ottomane. Divers sujets y sont traités, à savoir la situation politico-militaire de l'Algérie ottomane, la culture et l'enseignement, l'administration ottomane dans le beylik occidental et la femme Tlemcenienne. Les deux derniers axes ont été réservés à Tlemcen durant la période coloniale (1830-1962) où divers aspects de la résistance nationale face au colonialisme sont abordés, et à Tlemcen et sa région dans les livres. Le lecteur peut se délecter, par ailleurs d'un magnifique portrait dressé autour de l'artiste peintre Ahmed Mebarki. Ce dernier a opté pour une palette colorée pour mettre en exergue la beauté de l'âme, des scènes de notre patrimoine et des scènes de la vie qu'il expose formidablement. Ces œuvres invoquent la beauté des valeurs humaines qu'il décrit sur des touches artistiques conviviale. Il convient de saluer et de féliciter l'équipe de «El Djawhara» pour la parution de cette revue. Une démarche louable et méritoire. Il faut admette que cet ouvrage est tel un outil didactique.