L'opération de restauration des habitations anciennes dont la majorité date de l'époque coloniale a été confiée à un groupement algéro-espagnol, constitué du Centre de contrôle technique de l'Est et du bureau d'études ibérique « Aquidos », qui s'est inspiré, dans son étude, de l'archétype adopté pour la restauration des vieilles demeures de Barcelone (Espagne), ont indiqué les responsables du bureau d'études. Pour ce faire, ce bureau espagnol a recouru à des techniques numériques ultramodernes, visant à établir un « diagnostic exhaustif » de l'état de délabrement du vieux bâti de la rue Didouche-Mourad, communément appelée « Les Arcades ». Rénovation des Arcades, un vieux projet qui prend forme L'opération de réhabilitation du tissu urbain de la rue Didouche-Mourad a été entamée début septembre dernier, dans de bonnes conditions, suscitant une grande adhésion de la part des citoyens, a affirmé ,à l'APS, Saâdane Benaissa, responsable du projet à l'Office de promotion et de gestion immobilière de la wilaya de Skikda. L'opération de restauration englobe la rénovation des façades, des balcons, des escaliers, des terrasses, ainsi que le renforcement des piliers, en sus de la consolidation des parties menacées d'effondrement, a-t-il souligné, indiquant que la décision d'entamer les travaux par le lot n°14 est dictée par son emplacement stratégique au centre de la rue des Arcades. Il a également fait part de « craintes » d'habitants de la rue des Arcades qui réclament l'accélération de la cadence des travaux, par peur des effondrements itératifs des habitations, devenues pour eux une menace permanente, attestant que ces craintes sont partagées par les propriétaires des magasins et des kiosques mitoyens. Ressusciter la vieille ville, une priorité pour les pouvoirs publics De son côté, Azzedine Antri, chef de la daïra de Skikda, a rassuré qu'il n'existe « aucune volonté de procéder à des démolitions dans la vieille ville », imputant cela à la nature complexe de ce site caractérisé par des habitations édifiées en blocs cimentés, collées les unes aux autres. Dans ce contexte, il a souligné que cette situation rendrait difficile toute opération de démolition dans la vieille ville, à cause des risques encourus d'effondrement à la chaîne, ajouté au problème lié à la nature juridique des habitations en matière de propriété, d'autant que la vieille ville renferme non seulement des logements, mais aussi des commerces. Pour le même responsable, l'opération de réhabilitation du patrimoine historique et culturel de cette ville ancienne reste, donc, « la solution la plus appropriée » pour préserver ces habitations. La réhabilitation du patrimoine immobilier de Skikda avait constitué l'une des principales préoccupations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors d'une récente visite de travail dans la wilaya. Elle revêt aussi une importance capitale du fait qu'elle contribuera à sauver des vies humaines menacées par les risques d'écroulement des demeures aux murs lézardés et aux toits et escaliers menaçant ruine.