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Festival culturel local sur la place d'El kettani : Nous lisons, vous lisez, ils lisent…
Publié dans Horizons le 19 - 07 - 2011

Sous les chapiteaux de la place El Kettani, à Bab El Oued, l'ambiance n'est pas ordinaire. Elle est toute ludique. Des enfants âgés entre 4 et 12 ans viennent y lire, écrire, dessiner, faire des travaux manuels et apprendre l'art de raconter une histoire. Organisé en ateliers, ce programme récréatif s'étend du 4 au 24 juillet, les jeunes potaches sont supervisés par des animateurs recrutés par la direction de la culture de la wilaya d'Alger. Environ 3.000 livres en arabe et en français, traitant de tous les sujets, sont mis à leur disposition. Lorsque les rayons du soleil commencent à décliner, le festival culturel, qui est à sa deuxième édition ouvre ses barrières. Les bambins accompagnés de leurs parents arrivent en groupe. Chaque enfant entre sous la tente de son choix. Dessin, lecture, écriture et travaux manuels sont proposés. Assis sur des poufs qui entourent de grands plateaux en cuivre doré placés sur des trépieds, genre «sni», où se trouvent des livres, qui invitent à la lecture. Le choix est varié. L'enfant sans aucune contrainte, lit, bouge, change d'atelier, demande conseil aux animateurs, le tout se déroule dans une ambiance festive et ludique. A côté, des animateurs qui s'acquittent de leur tâche avec zèle et sourire aux lèvres, deux inspecteurs supervisent le volet pédagogique. Le premier est membre du festival et inspecteur de l'enseignement primaire à la retraite. Il s'agit d'Ahmed Djaout. C'est lui qui choisit les livres et assure la coordination des quatre ateliers. Son objectif est d'inculquer l'amour de la lecture aux enfants.
Avec Internet, la télévision et les autres technologies de l'information et de la communication, le livre est délaissé en quelque sorte ou tout simplement ignoré. «Il faut qu'il reconquiert sa place», dira l'inspecteur. «Il faut semer l'amour de la lecture chez les enfants pour que cela devienne un acte quotidien», a-t-il fait savoir. L'autre inspecteur a, quant à lui, mis l'accent sur la découverte de talents. «Certains enfants, dira t-il, ont écrit des poèmes, des textes sur la fraternité, la préservation de l'environnement, l'amour du pays, la solidarité, le pardon, l'amour du pays et celui de la maman, etc.». Les meilleurs textes ont été sélectionnés et édités sous forme de livret. On peut constater à la lecture de certains passages le talent avéré des écrivains en herbe.
Cette expérience va être renouvelée pour cette deuxième édition de ce festival. Les sujets proposés, cette année, sont le 49e anniversaire de l'Indépendance, la révolution de Novembre 54, les chouhadas et quelques sujets ayant trait à nos valeurs ancestrales comme l'hospitalité et la légendaire générosité des Algériens.
Pour cela, les organisateurs ont choisi la place d'El-Kettani, l'horaire celui de 18 à 20 heures et surtout laisser le libre choix aux enfants de préférer un ou plusieurs ateliers pour s'épanouir et passer un bon moment. Et la récompense est, tout simplement, magnifique. Du côté animation, tous les jours un spectacle de clown est proposé aux enfants pour leur détente.
LA BONNE HUMEUR EST GENERALE
Soulef Brani est étudiante en 3e année à la faculté de droit. Elle est animatrice dans l'atelier lecture. «C'est une nouvelle expérience pour moi» dira t-elle d'emblée. «Je trouve que ce festival culturel dédié aux enfants pour leur faire aimer la lecture tombe à pic. D'un côté, ils s'instruisent et d'un autre, ils apprennent à bien s'exprimer. «Cette expérience mérite d'être généralisée à toutes les wilayas» a-t-elle indiqué. Pour la partie enfant, c'est la magie de la découverte. Pour Badredine Cherchaoui, habitant Climat de France, 8 ans, le coloriage a été son premier choix pour, ensuite, entrer dans l'atelier de lecture.
Depuis le 4 juillet, il est fidèle au rendez-vous. C'est sa maman qui l'accompagne et reste avec lui jusqu'à la fermeture.
A son actif, plusieurs contes ont été lus et la morale de l'histoire bien assimilée. Mais pour Hanane Chabour qui habite Blida et passe ses vacances chez sa grand-mère à Bab El-Oued en 5e année primaire, veut «dévorer» tous les livres de contes. Sa cadence est de 4 par séance, les livres sont devenus son passe-temps favori. Les autres enfants sont plongés dans la lecture ou bien ils se déplacent entre les différents ateliers comme des abeilles.
Le deuxième inspecteur M. Kaced qui seconde M. Djaout est formel. «C'est ainsi qu'on découvre des talents et on suscite des vocations pour les futurs journalistes et écrivains». Les parents, eux, sont agglutinés devant les barrières de sécurité, guettant de loin leur progéniture. Ouarda de Oued Koriche, Meriem de Bologhine et Samia de Chevalley ainsi que tant d'autres mamans, ont les yeux fixés sur leur enfant. Pour elles, ce festival culturel est le bienvenue d'autant qu'elles n'ont pas de temps, chez elles, à consacrer à la lecture et encore moins au dessin.
Après avoir fait travailler leurs méninges, les enfants sont conviés sous un autre chapiteau pour assister à une projection par data show, pour la découverte de la collection du musée du Bardo, les fouilles archéologique de la Place des Martyrs, les sites et monuments comme Dar Aziza et la mosquée Ketchaoua.
Après cela, il est programmé quotidiennement un spectacle de clown et de magie. Parmi ce groupe, se distingue le petit Djamel, un handicapé qui s'est intégré aux animateurs. Il jouit d'une attention particulière de la part de l'encadrement. Il est fidèle au «poste» depuis l'année dernière. Après avoir lu un conte ou deux, il dessine et participe à l'animation. Dans cet espace, Djamel est épanoui. Dans son sac, un chapeau, une écharpe et un pantalon aux couleurs chatoyantes pour mettre de l'ambiance. Il sait qu'il est handicapé et l'assume très bien. En fait, Djamel est la mascotte du festival.
Le rideau de cette deuxième édition sera baissé le 24 juillet. Un programme spécial est dédié aux enfants avec une remise de prix et la distribution de cadeaux à tous les participants. Le succès de ce festival a été tel qu'il a été allongé d'une semaine cette année. C'est dire la soif de la lecture de nos petits potaches.


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