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«CHÉRIF KHEDDAM OU L'AMOUR DE L'ART»-DE TASSADIT YACINE Itinéraire d'un chanteur poète
Publié dans Horizons le 16 - 03 - 2009

Chérif Khaddam ou l'amour de l'art, Tassadit Yassine, Editions Alpha, 356 pages, prix public 900 DA Dans sa collection des études sociologiques, Tassadit Yacine nous invite à lire un écrit sur le chanteur Chérif Kheddam. L'essai comporte deux parties, la première est une biographie de l'artiste, quant à la deuxième, ce sont les textes des chansons que Chérif Kheddam a écrits tout au long de sa carrière artistique.
C'est au cœur du Djurdjura, plus précisément au village Ait Bou Messaoud que naît Chérif Kheddam dans une famille maraboutique, «imrabden». Un statut qui astreint le lignage à une conduite irréprochable vis-à-vis du reste des habitants du village. Ces derniers leur doivent respect et considération dès lors que le père Omar «muezzin» et ses pères sont affiliés à la confrérie des Rahmania. Cependant, au-delà, ce dernier reste un homme de Dieu, certes, mais un citoyen à l'écoute des habitants faisant fonction de conciliateur et entrant dans la catégorie des personnes «chargées des fonctions d'arbitrage voire «ferrun tilufa».
Le jeune Chérif comme le veut la tradition des lignages maraboutiques est envoyé dans une autre zaouïa, «Timammart» de Boudjellil où il fréquentera l'école coranique pour apprendre «Les écritures Saintes». Chérif Kheddam relate Tassadit Yacine «Ne gardera de ce périple initiatique que des souvenirs marqués par des épreuves de la séparation, de la faim, de la peur et les épreuves que l'on subit pour devenir taleb». C'est en ces années de premier exil, qu'il se forge à être ce qu'il deviendra plus tard, un artiste accompli respectueux du travail bien fait et rigoureux. Il entreprendra plusieurs stades dans cette Timammart en étant d'abord «aqeddach», serviteur tout en étant élève. La discipline quasi militaire imposée aux jeunes adeptes est ponctuée par un enseignement coranique diversifié.
En ce lieu auguste, Chérif Kheddam découvre la récitation des versets saints et le chant religieux. Ce serait là que la vocation de l'artiste prend corps et âme. Car Chérif Kheddam devient un chanteur compositeur et musicien émérite dont le répertoire n'a pas pris une seule ride malgré les décennies qui déterminent une profession, une vocation, un art de d'interpréter sans faille.
Le cheminement de l'artiste le mènera à Alger, puis en émigration. Sur cette route de l'existence des dominés, pour ne pas écrire colonisés, dans cette France où il ne connaît pas un traître mot de langue française, Chérif Kheddam se lance dans un domaine pour lequel il est né. D'obstacle en obstacle, Chérif réussit à s'élever et à écrire des textes et à composer sa propre musique après avoir encore une fois relevé le défi d'apprendre le solfège ! Le hasard, la chance, on l'appellera comme on voudra, la baraka aussi seront là pour veiller sur le destin de Chérif Kheddam, lequel deviendra ce qu'il est actuellement un maître du luth et de textes appréciés par les mélomanes.
D'autant qu'il n'a pas hésité à faire appel à un orchestre philharmonique pour ses récitals. C'est dire le perfectionnisme, sans être péjoratif, du maître Tassadit Yacine écrira en conclusion «C'est pour ces diverses raisons qu'il m'a paru urgent de fixer les textes de Chérif par écrit et de permettre de pénétrer par une petite lucarne dans la pensée de cette culture «sauvage» de la montagne».Chérif Kheddam n'est pas le poète du Djurdjura mais de l'Algérie entière, car tous les thèmes sont interprétés, allant de la patrie, à la femme, l'amour, l'amitié, l'art et les blessures. Il fait partie de ces chanteurs «porteurs de la mémoire collective»
Et nous laisserons à Mouloud Mammeri, à qui l'auteur de cet essai emprunte ces mots «Il y a de bonnes traductions, il n'y en a pas de fidèles. Souvent les plus littérales sont celles qui trahissent l'original». En effet, la sociologue qu'est Tassadit Yacine reconnaît que la traduction ne rapporte pas toute l'essence des mots du poète.


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