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Histoires vraies
Mesrine, la vedette (5e partie)
Publié dans Info Soir le 03 - 08 - 2009

Résumé de la 4e partie n Mesrine fait une évasion spectaculaire au tribunal et multiplie alors les hold-up sanglants. Le commissaire Broussard réussit à l'appréhender, le voici encore en prison...
Dès lors, Wiloquet n'a plus qu'une idée en tête faire évader le «grand Jacques ». Mais la police, à ses trousses, le retrouve et le blesse grièvement... Mesrine reste donc en prison. Son principal souci est toujours de soigner son image. Il accorde des interviews et menace les journalistes qui ne sont pas «gentils» avec lui. Il entame même des poursuites judiciaires lorsqu'il s'estime diffamé et le plus extraordinaire, c'est qu'en une occasion, il obtient satisfaction ! Comme si cela ne suffisait pas, il part en guerre contre les QHS. Il écrit une lettre ouverte à Hélène Dorlhac, secrétaire d'État à la condition pénitentiaire, pour obtenir leur suppression. Une partie de l'opinion accueille son action avec une certaine complaisance. Le journal Libération publie régulièrement ses messages. Certains gauchistes voient en lui un dénonciateur des vices de la société.
En attendant, il doit passer en jugement. Malgré les trente-neuf meurtres qu'il revendique dans son livre, aucun homicide n'est retenu contre lui. L'assassinat des deux gardes canadiens ne peut être jugé en France et ne le sera qu'après une éventuelle extradition. Parmi les armes retrouvées chez lui, il est établi que deux ont tué mais rien ne prouve qu'elles étaient alors en sa possession. Jacques Mesrine est donc poursuivi pour hold-up à main armée, tentatives d'homicide sur agents, prises d'otages, évasions, violences à magistrats, association de malfaiteurs, ce qui lui vaut vingt ans de prison.
Une telle condamnation ne l'affecte pas. Sa popularité n'a jamais été aussi grande et elle a tout pour le griser. Elle donne même lieu à des manifestations inimaginables : on voit des agents lui demander des autographes ! En attendant, il retourne au QHS de la Santé. Le plus invraisemblable, c'est qu'il va s'en évader.
Le directeur de la prison, qui avait demandé son transfert dans un autre établissement, suite à desrumeurs faisant état de complicités en sa faveur, n'est pas écouté. Le 8 mai 1978, à 9 heures du matin, Mesrine parvient à s'enfuir à la suite d'un plan minutieusement préparé. Un gardien qu'il a acheté lui a fourni des armes et il se fait la belle en compagnie de deux autres détenus, François Besse et Carman Rives ; ce dernier sera abattu par un agent. Commence alors la dernière cavale de Jacques Mesrine, la plus sanglante, la plus démesurée et surtout la plus médiatique. Les points culminants de cette frénésie sont le hold-up du casino de Deauville, l'interview donnée à Paris Match, la tentative d'enlèvement du juge Petit, qui l'avait condamné et l'avait «jugé comme un flic et non comme un juge». Il enlève aussi l'industriel Henri Lelièvre et pose à côté de lui avec un masque de Georges Marchais. Le kidnapping lui rapporte 1 million de francs mais, encore une fois, ce n'est pas l'argent qui l'intéresse, c'est la publicité. Pendant dix-huit mois Jacques Mesrine défie la police, dont la concurrence entre services mine l'efficacité. Il est à la une de tous les journaux, il leur écrit, il dialogue avec eux mais, attention, il ne s'agit pas de dire n'importe quoi sur lui ! Pour avoir écrit qu'il n'est pas «réglo avec ses complices», Jacques Tillier, rédacteur à Minute, est enlevé par Mesrine et laissé pour mort avec trois balles dans le corps.
Toute la France ne parle plus que de lui et il cons-tate avec ivresse que sa renommée dépasse les frontières. Il est maintenant connu aux États-Unis et au Japon. C'est l'époque des Brigades rouges en Italie, et de la bande à Baader en Allemagne il tente de s'assimiler à eux, alors qu'il n'y a jamais rien eu de politique dans son action, qui relève uniquement du droit commun. En même temps, il soigne toujours son image de bandit sanguinaire mais sentimental. Il déclare, dans l'interview à Paris Match : «Le seul crime que je ne me suis jamais pardonné, c'est ce petit oiseau aux reflets bleus que j'ai abattu dans notre jardin à l'âge de treize ans... (à suivre...)


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