Les explication scientifiques de l'acromégalie, à l'origine du gigantisme, et sur lesquelles nous nous sommes volontairement étendus, ne sont pas acceptées par tous les auteurs qui voient dans le gigantisme non pas une maladie mais la conséquence de phénomènes atmosphériques bien précis. Ainsi, selon une théorie défendue par le géophysicien allemand Hoerbiger, le gigantisme est imputable à la position de la lune, laquelle, absorbant une partie de leur poids, influence la taille des êtres qui peuplent la terre. Selon lui, à l'époque des géants, la lune était plus grosse et surtout plus proche de la terre : en s'éloignant, elle a provoqué leur rapetissement progressif. Robert Charroux, qui s'est intéressé à l'étrange, présente ainsi ce savant allemand : «En bref, pour Hoerbiger, le cosmos est régi par une lutte incessante entre le froid et le chaud, entre la glace et le soleil. Des lunes s'approchent et s'éloignent de la terre, attirant plus ou moins les océans, lesquels engloutissent des montagnes et assèchent des fonds marins. Dans ce complexe cosmo-philosophique, l'homme est associé intimement à l'évolution de la nature et selon l'influence lunaire subit des mutations désordonnées. Tantôt il est atteint de gigantisme (quand la lune proche exerce une attraction redoublée), tantôt il est écrasé par une pesanteur de plomb.» Mais comme Hoerbiger a évoqué, à l'origine de l'humanité des «géants blonds», ses théories ont été reprises par les nazis.