Dans Les Métamorphoses, l'écrivain latin Ovide (43 avant J.-C., 17 après) rapporte l'histoire de Lycaon, roi d'Arcadie, et de ses cinquante fils. Ces derniers, à l'exception de l'un d'eux, Nyctimos, étaient réputés par leur cruauté et leur impiété, et c'est pour les punir que Zeus, le père des dieux, s'est rendu chez eux, sous la forme d'un mendiant. Il leur demande l'hospitalité et les fils de Lycaon, l'ayant reconnu, cherchent à le démasquer. Ils égorgent leur plus jeune frère et présentent sa chair sous forme de plat au dieu. Zeus, indigné, renverse la table et foudroie les criminels, à l'exception de Nyctimos. Il se retourne ensuite vers Lycaon, qui a élevé ces monstres, et le transforme en loup. Devenu bête, Lycaon conserve des traits de son ancienne forme, ce qui en fait un être moitié homme et moitié bête. Après cette métamorphose, Zeus place sur le trône d'Arcadie Nyctimos. Un autre auteur, du Ier siècle de l'ère chrétienne, Aretée de Cappadoce, croyait aux loups-garous et cite de nombreux cas de transformations attestés à son époque. Selon lui, il s'agit d'hommes travaillés par des instincts bestiaux qui trouvent dans le loup la forme idéale pour les satisfaire. Comme chez les auteurs européens du XVIe siècle, les loups-garous reprenaient leur forme humaine et ne se transformaient qu'à certaines occasions. Le loup-garou, écrit encore Aretée, s'attaquent aux troupeaux qu'il dévore et déchiquette, mais ses proies favorites restent les êtres humains, notamment les enfants, trop faibles pour résister aux attaques.