L'adoption, le 14 décembre 1960, de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a marqué une véritable mutation dans la trajectoire de l'ONU et un tournant décisif dans l'histoire de l'humanité. Le XXe siècle est le plus sanglant dans l'histoire de l'humanité, avec des millions de personnes tuées dans les deux Guerres mondiales et dans plusieurs génocides, notamment en Afrique. Si quelques peuples ont pu se délivrer du joug du colonialisme grâce à leurs combats et d'autres arracher leurs libertés grâce à la résolution 1514, d'autres en revanche n'ont pas eu la même chance. C'est le cas de deux peuples sahraoui et palestinien. Les intervenants à la Conférence internationale célébrant le 50e anniversaire de la résolution 1514, qui se déroule à Alger, ont évoqué la situation dans ces deux «peuples», insistant sur leur droit à l'autodétermination, conformément à la résolution 1514. Cette dernière a marqué un tournant décisif dans l'histoire de l'humanité. En effet, grâce à elle, pas moins de 17 pays africains ont obtenu leur indépendance ainsi que des dizaines d'autres, en Asie et en Amérique latine. Lors de son intervention, Pierre Galan, représentant de la société civile internationale, a mis en exergue la nécessité de trouver des issues équitables à ces deux causes qu'il a qualifiées d'«exemplaires» et qui relèvent de la décolonisation, conformément à la résolution onusienne. «Nous ne pouvons tolérer pour plus longtemps le blocus imposé à Gaza et nous ne pouvons, non plus, accepter la complicité de plusieurs pays dans ce qui se passe dans les territoires sahraouis», a-t-il martelé. Dans la même lancée, il a souligné la nécessité d'intervenir sans délai pour ouvrir la ville de Laâyoune, capitale du Sahara occidental. «C'est inadmissible de refouler des journalistes, des membres des ONG et des aides humanitaires. Nous appelons les Nations unies et le Conseil de sécurité à envoyer une mission d'enquête à Laâyoune», a-t-il dit. Pour sa part, Amr Moussa a appelé les pays du monde entier à reconnaître l'Etat palestinien, comme l'ont fait le Brésil et l'Argentine.