Compromis n Les négociations entre leurs représentants et leur tutelle tombent à l'eau. Seuls les opérateurs de la partie Nord arrivent à un compromis qui arrange aussi bien les transporteurs que les voyageurs. En juin dernier, l'APW de Tizi Ouzou organisait une journée thématique sur le secteur des transports. Les élus, notamment ceux du RCD, ont interpellé le premier responsable du secteur au niveau local sur le retard accusé dans l'ouverture des nouvelles stations et gares réalisées à coups de milliards de centimes et abandonnées sans que les commodités nécessaires aux usagers y soient installées. Le président de l'APW a, alors, déclaré sur les colonnes d'un confrère que son institution fera pression sur le directeur des transports pour une imminente mise en route de ces gares. Une semaine plus tard, M. Rezig organise une conférence de presse pour annoncer la délocalisation des stations en contrebas du stade du 1er-Novembre et à proximité de la Cité administrative vers celles de Oued Aïssi et du Pont de Bougie. Les opérateurs anticipent et lancent un appel à une grève générale. Cette grève a été observée samedi avec un taux de suivi de 100%. L'éloignement des gares et l'absence de commodités (abribus, toilettes, restauration, taxiphones…) sont les deux principaux griefs retenus. La direction des transports décide alors de surseoir à sa décision, le temps d'installer les aménagements prévus dans les cahiers des charges, visiblement négligés jusque-là. Il faut dire que la réouverture était prévue pour le 10 juillet dernier. Une date qui n'a pas du tout été respectée puisque les transporteurs, campant sur leur position, continuaient à desservir les anciennes stations. Les négociations entre leurs représentants et leur tutelle tombent à l'eau. Seuls les opérateurs de la partie Nord arrivent à un compromis qui arrange aussi bien les transporteurs que les voyageurs, puisqu'ils seront délocalisés vers la gare routière sise à proximité de la sûreté de wilaya. Une gare fermée aux bus qui y activaient le 24 juin dernier. Une fermeture qui a suscité l'ire des transporteurs interwilayas qui sont entrés en grève illimitée, tout en affirmant qu'ils n'ont jamais été contre le principe de délocalisation puisqu'ils adhèrent à l'idée d'une nouvelle gare de type A, qui devait être réalisée à Boukhalfa à la sortie ouest de Tizi Ouzou. Le directeur des transports a maintenu la fermeture et la grève se poursuit toujours, pour la troisième semaine. Les voyageurs se retrouvent pénalisés, notamment ceux qui travaillent à Alger. Un fonctionnaire qui se déplaçait quotidiennement par bus pour rejoindre la capitale où il travaille dans une administration nous informe que ne pouvant justifier ses absences, il a été contraint de prendre son congé annuel trois jours après la fermeture de la gare routière. Son congé touchera à sa fin dans quelques jours et il redoute déjà la persistance du conflit…