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Histoires vraies
Le cas Mary Bell (10e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 11 - 2011

Résumé de la 9e partie - Le procès de Norma et Mary Bell s'ouvre le 5 décembre 1968, dans l'indifférence quasi totale du public et même des médias...
Le président, sir Ralph Cusack, un des juges les plus en vue d'Angleterre, déclare l'audience ouverte, et le jury prend place. Il est composé de cinq femmes et sept hommes, représentatifs des classes moyennes du pays. Il n'y a pas de box : les deux filles sont devant l'assistance, près de leurs avocats.
Norma Bell fait incontestablement moins que ses treize ans. Elle est très agitée et son émotion est manifeste. Sa famille est présente presque au complet, une famille nombreuse : Norma est la troisième de onze enfants. On sent ses parents très proches d'elle. Ils lui adressent des sourires et des regards affectueux.
Mary est toute différente. Malgré les circons-tances, elle n'a rien perdu de son charme si étonnant. Elle est beaucoup plus réservée aussi, beaucoup plus calme que sa coaccusée. Elle semble avant tout attentive à ce qui va être dit au procès, dévisageant de ses grands yeux bleus le président, les jurés et le personnel judiciaire. Elle se montre tout à fait indifférente, en revanche, aux signes qu'on peut lui faire depuis l'assistance.
Sa mère Betty, d'ailleurs, ne lui en adresse pas.
C'est la première fois qu'elle se montre en public depuis le début de l'affaire. On découvre à cette occasion une grande femme portant une perruque blonde aux cheveux épars, le visage recouvert d'un épais maquillage. Elle est très agitée et aura plusieurs manifestations hystériques pendant les débats, obligeant à des suspensions de séance. Mais en même temps, on ne sent chez elle aucune chaleur pour Mary; c'est visiblement son propre sort qui la préoccupe, pas celui de sa fille. Le père, Billy, un bel homme aux cheveux noirs et aux favoris roux, reste apathique et silencieux, légèrement pen-ché en avant, le menton appuyé sur la main, et il gardera cette attitude pendant tout le procès, quoi qu'on dise, quoi qu'il entende...
Rudolph Lyons, représentant du ministère public, commence l'exposé des faits à 11 h 30 et parle pendant six heures. Il est établi, selon lui, que les meurtres des deux garçons ont été commis par la ou les mêmes personnes. L'analyse graphologique a prouvé que les messages déposés dans l'école maternelle après le meurtre de Martin Brown étaient de l'écriture des deux fillettes. En outre, les fibres de tissu trouvées sur les vêtements du petit Martin proviennent de la robe grise de Mary. D'une manière générale, Mary apparaît moins comme une enfant perturbée que comme un habile petit monstre. M. Lyons rappelle, en particulier, qu'elle a tenté d'accuser un petit garçon innocent, le jeune A...
Le mercredi 11 décembre, c'est la déposition de Norma, très émue, en larmes. On l'interroge sur l'incident du tas de sable où Mary a serré le cou de deux petites filles, sur la mort de Martin Brown, auquel il n'est pas prouvé qu'elle ait participé puisque c'est seulement le tissu de la robe de Mary qu'on a retrouvé.
Le témoignage de Mary, dans l'après-midi du même jour, est d'une toute autre tonalité. Elle se montre pleine d'aplomb, parvenant à déjouer les pièges avec aisance. Elle affirme, par exemple, qu'elle a joué à balancer Martin le jour de sa mort pour expliquer la présence de fibres de sa robe sur ses vêtements. Elle adapte ses réponses en fonction des preuves de l'enquête, ce qui est phénoménal, compte tenu de son âge, de son milieu et de son niveau d'instruction. Mais en même temps que son incroyable facilité à brouiller les pistes, on sent monter l'angoisse chez elle : elle commence à comprendre les conséquences possibles de ses actes, ce qu'elle n'avait jamais imaginé... (A suivre...)


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