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Une ville, une histoire
Cherchell : «ûrf» Sidi Maâmmar
Publié dans Info Soir le 13 - 02 - 2012

Rendez-vous - L'été c'est la saison des fêtes à travers tout le territoire national. Ces fêtes donnant lieu à des réjouissances familiales, où les familles rivalisent en faste, exigent des portefeuilles bien bourrés.
Parmi ces fêtes, l'une des plus onéreuses reste, malgré le changement de mentalité au sein de nombreuses familles, celle du mariage. Cherchell, une ville située sur le littoral, contrairement à certaines autres villes citadines où le mariage coûtait, il n'y a pas très longtemps, les yeux de la tête, est réputée pour son «sadaq» (cadeau que le fiancé doit offrir à sa promise) symbolique.
Ce «sadaq» était plus ou moins élevé au cours des siècles et la fête organisée à l'occasion de cette union, est en revanche d'une très grande simplicité conformément aux conseils ou recommandations de Sidi Maâmmar, un saint vénéré dans toute la région. Sidi Maâmmar Ben ‘Alia, docteur versé dans la science coranique, venu de Tlemcen et ayant vécu au XVe siècle après avoir constaté une baisse du nombre de mariages car certains parents, croyant bien faire, exigeaient quelquefois comme dot jusqu'à l'équivalent du poids de leur fille, a institué un rite «ûrf» et menacé tout contrevenant de châtiment sévère. Le vénéré homme, pour permettre à tout un chacun de fonder un foyer et ce, quelle que soit sa condition sociale, démolit toute la pompe et l'édifice de faste et de vanité qui entouraient le mariage en réduisant les dépenses à leur plus simple expression mais en même temps, pour tranquilliser les parents des jeunes filles, jette l'anathème sur le divorce qui devint très rare. C'est ainsi qu'aucun trousseau onéreux n'est exigé du prétendant et le «sadaq» est fixé de manière définitive et absolue à un quart de dinar, un mouton, de la semoule et du beurre qui serviront à préparer le couscous servi lors du repas de noces.
Par ailleurs, tout un rituel doit être observé au cours du mariage. C'est ainsi que la mariée ne doit porter ni parure ni toilette de soie et d'or avant la consommation du mariage. Ces rites, transmis de génération en génération, sont observés scrupuleusement et on dit que des malheurs sont arrivés aux contrevenants.
C'est ainsi que l'on raconte qu'une femme de la région, promise à un homme «non m'ammarite» n'observa pas le «ûrf» et exigea la dot.
Le mariage fut célébré et quelques jours après, elle manifesta des troubles mentaux.
On lui fit faire pénitence en allant faire le pèlerinage à la qouba du saint. Couverte d'un drap blanc, elle fit du porte-à-porte pour demander une contribution qu'elle déposa près du mausolée érigé à la mémoire de Sidi Maâmmar. Un autre jour, un riche notable de la ville reçut pour sa fille une demande en mariage de la part d'un «m'ammrite», à qui il répondit ironiquement : «Accorderais-je la main de ma fille à une chèvre ?».
Le lendemain, sa fille, une belle demoiselle, se réveilla le corps bigarré de taches noires et blanches. A la vue de ces troubles, il comprit que le saint avait donné à sa fille l'aspect d'une chèvre.
Il alla voir le prétendant et lui accorda la main de sa fille. Les taches diminuèrent mais il en resta des séquelles.
La tradition orale de cette région rapporte aussi le cas d'une femme, personne cultivée qui attendait un bébé.
Lors d'un repas au cours duquel on évoqua le rite de Sidi Maâmmar, elle haussa les épaules et ajouta : «gardez pour vous les recommandations de Sidi Maâmmar !».
A ces mots, une bouchée d'aliment l'étouffa.
Une vieille dame lui dit de faire, en croisant les avant-bras, «mselma wa mketfa». Ce qu'elle fit et fut aussitôt soulagée. Lorsque son fils naquit, elle lui donna le nom de Sidi Maâmmar.


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