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Khelli l'bir beghtah
Les élus du peuple veillent au grain... et au blé
Publié dans Info Soir le 25 - 11 - 2012


Que fallait-il attendre d'une assemblée que l'on dit composée d'une bonne centaine hommes d'affaires, euphémisme pour qualifier ces députés versés dans le négoce et dont les prédécesseurs ont fait tout un raffut pour l'importation de la friperie ? A l'évidence, les impôts, ce n'est pas la tasse de thé des élus du peuple, notamment quand la taxe cible les grosses fortunes, et le ministre des Finances a beau annoncer la mise sur pied de brigades en charge de traquer les signes extérieurs de richesse, on doute de l'opérationnalité d'une telle décision compte tenu de notre configuration sociale si peu propice à une fiscalité transparente, a fortiori quand celle-ci concerne les nouveaux riches. Plus concrètement, il est très difficile d'imaginer un fonctionnaire des impôts inspecter l'origine des revenus de quelque citoyen habitant une villa à plusieurs étages et roulant carrosse. Comment va-t-il s'y prendre ? En frappant à sa porte ? En arrêtant sa grosse cylindrée ? En lui demandant de justifier les revenus qui lui permettent d'acquérir de telles splendeurs ? Nous le constatons, il est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de traquer les signes extérieurs de richesse. Parce que dans la pratique, cette opération va buter sur les blocages inhérents à notre configuration sociale sujette à des passe-droits et à une corruption devenue usuelle par la force des choses. Plus clairement, celui qui a de l'argent – qui arbore donc des signes extérieurs de richesse – a le bras assez long pour solliciter l'intervention d'un fonctionnaire haut placé qui se fera un devoir de freiner le zèle du «petit» contrôleur des impôts. Inutile donc de se voiler la face. Cette commission vouée à vérifier l'origine des biens «mal acquis», aura la même destinée que toutes celles qui l'ont précédée. Et nos députés n'avaient pas besoin de s'agiter autant : voilà donc un projet de loi mort-né, avorté avant d'être. Parce que la tâche est gigantesque, non pas seulement du point de vue des moyens, mais par la volonté politique qui fait cruellement défaut pour la mener à bien. D'autant plus qu'une telle opération risque de mettre à nu les mécanismes mercantiles qui régissent le marché national livré aux importateurs de tout acabit. Là il faudra alors passer au peigne fin la provenance de tous ces produits étalés à profusion dans ces hauts lieux de l'informel et qui ont pour nom El-Hamiz, Semmar, Aïn Fakroun, Tadjenanet, El-Eulma... Des places fortes où le commerce de l'électroménager, l'ameublement, l'informatique, la téléphonie mobile et l'alimentation générale est florissant et génère de substantielles plus-values, parce que la fiscalité y est formelle, voire inexistante. D'ailleurs, au détail ou en gros, on ne vous établira jamais une facture pour vos achats, juste un bon. D'où l'absence totale de TVA. Dans ces places fortes du négoce national, se brassent quotidiennement des milliards qui échappent totalement au fisc. Ainsi, avant de s'en prendre aux signes extérieurs de richesse, il faudrait peut-être remonter à leurs sources. C'est la sempiternelle relation de cause à effet. Parce que les villas cossues, les véhicules rutilants et autres étalages ostentatoires de l'opulence, ne sont que les effets d'un enrichissement exclusivement basé sur le commerce et non la production. Autrement dit, ces plus-values réalisées par cette caste d'importateurs n'est pas le fruit d'un travail basé sur l'investissement et la production de biens de consommation, mais sur l'achat et la revente de marchandises importées massivement par la grâce de l'argent des hydrocarbures. C'est pourquoi il est illusoire de s'attaquer aux signes extérieurs de richesse. D'ailleurs les élus du peuple veillent au grain. Et au blé. Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.

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