Diagnostic - Le vingtième anniversaire de la création de la Fédération algérienne des associations de diabétiques, que préside Nourredine Boucetta, a été célébré hier. Pas moins de 30 associations de diabétiques de la wilaya ont pris part à la cérémonie organisée à Constantine. Cette rencontre, qui a regroupé toutes les associations de wilaya des diabétiques, a permis d'annoncer le lancement d'une thérapie nouvelle dans le traitement du diabète de type 2 qui représente 90 % des diabétiques diagnostiqués. Ce traitement, qui est un antidiabétique oral, est déjà disponible dans plusieurs pays et le sera prochainement en Algérie. Selon les organisateurs, des laboratoires sont engagés dans une meilleure compréhension par la commu-nauté médicale de la gestion du diabète de type 2, en offrant les meilleures thérapies pour changer radicalement le traitement du diabète. Le professeur Rachid Malek, du CHU de Sétif, a dressé un état des lieux pour la prise en charge du diabète en Algérie. Lors de son intervention, il précisera que le diabète constitue la deuxième cause de mortalité en Algérie et la cinquième dans le monde». Il a souligné, en outre, la nécessité de réduire les complications de cette «maladie silencieuse», qui ne se manifeste pas par des symptômes apparents. Le Pr Malek fera observer également que les complications de cette maladie entraînent la cécité, l'amputation du pied et l'insuffisance rénale. Pour sa part, Nourredine Boucetta, président de la Fédération algérienne des associations de diabétiques, a indiqué que «200 000 personnes atteintes de diabète pourraient subir une amputation du pied». A cet effet, il a appelé les parties concernées à «fournir en quantités suffisantes les médicaments épulotiques, injectables au niveau du pied malade, pour éviter la gangrène et ainsi l'amputation». Il précise que ces médicaments sont disponibles en Algérie, mais en petites quantités, d'où la nécessité d'approvisionner tous les établissements hospitaliers à travers le territoire national, en ces injections afin de sauver les malades, y compris les «non assurés». M. Boucetta a rappelé que l'Algérie compte plus de 3 millions de personnes souffrant du pied diabétique, précisant que 25 % d'entre elles sont atteintes de diabète de type 1 qui requiert le traitement par insuline. Il a ajouté que l'Algérie enregistre chaque année 10 000 à15 000 nouveaux cas de diabète, ce qui a amené la fédération à lancer des campagnes de sensibilisation en continu à travers les 48 wilayas en prônant «un régime alimentaire sain, la pratique d'exercices physiques, le contrôle de la glycémie, l'utilisation de la carte Chifa et le suivi régulier chez le médecin traitant».